Un livre « caritatif » remporte un franc succès

L’enfant qui venait d’un livre, de Didier van Cauwelaert, s’est déjà vendu à 30 000 exemplaires. Les fonds récoltés serviront à aider des enfants malades.

Succès d’un nouveau genre pour Didier Van Cauwelaert. L’écrivain, prix Goncourt en 1994 pour son roman Un aller simple, a vendu plus de 30 000 exemplaires de son dernier ouvrage.

Jusque là rien d’anormal. Sauf que les droits de L’enfant qui venait d’un livre n’iront pas nourrir le compte en banque de son auteur. Ils serviront à acheter des heures de bloc opératoire, afin de soigner des enfants atteints de dystonie musculaire déformante (DMD). La DMD est une pathologie génétique rare, qui touche le plus souvent des jeunes, et peut rendre l’enfant grabataire, avec risque pour sa vie.

Une histoire qui commence il y a près de deux ans

Tout a commencé il y a près de deux ans. Lors d’une séance de dédicaces, Didier Van Cauwelaert rencontre le père d’une gamine de 8 ans, Sephora, atteinte de ce handicap moteur cérébral. « Il me dit : « J’espère qu’un jour elle pourra tenir ce livre dans ses mains. » » Il raconte aussi la maladie de sa fille, récemment diagnostiquée, et le « grand espoir » de l’opération.

Une histoire à laquelle l’auteur ne peut rester insensible. « Quand j’entends ça, je me dis « On dirait un de mes romans, une électrode dans le cerveau qui fait qu’un paralysé remarche », se souvient Didier Van Cauwelaert. Ça m’inspire un texte mais je me dis que je vais en même temps essayer d’améliorer la réalité… »

Une initiative qui inspire d’autres auteurs

Aujourd’hui, L’enfant qui venait d’un livre est à l’origine d’un vrai mouvement de solidarité. De grandes entreprises ont ainsi versé des aides conséquentes pour lutter contre la DMD : les assurances Generali ont par exemple donné 60 000 € ; les Directions régionales des affaires culturelles (Drac), elles, ont acheté de nombreux exemplaires de l’ouvrage. Une mobilisation qui a d’ores et déjà un effet positif : elle permet d’opérer les enfants une demi-journée supplémentaire chaque semaine pendant un an.

L’initiative inspire aussi d’autres auteurs. Une réédition collector de Stupeur et Tremblements, d’Amélie Nothomb, est ainsi attendue pour le 22 juin prochain. L’écrivaine belge, très marquée par la catastrophe de Fukushima au mois de mars dernier, voulait aider les Japonais. Tous les bénéfices engendrés seront donc reversés à l’action de Médecins du monde au Japon.

(d’après le Point)

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