Pendant 10 jours, le New Yorker publie l’intégralité du roman de Jennifer Egan : Black Box sur Twitter. Simple buzz ou nouvelle pratique éditoriale ?
On connaissait les nouvelles, ou même les romans, publiés sous forme de feuilletons dans les journaux. Le magazine le New Yorker a décidé de publier la dernière nouvelle de Jennifer Egan : Black Box sur Twitter. Depuis le 24 mai et jusqu’au 2 juin, les internautes vont découvrir la nouvelle de la lauréate du prix Pulitzer 2011.
Une nouvelle de 8500 mots
De caractères en caractères (140 par tweets), le New Yorker viendra à bout de cette nouvelle de 8500 mots le samedi 2 juin. Tous les soirs, de 20h à 21h, les tweets s’enchaîneront, dans l’ordre du récit. Mais la nouvelle est-elle adaptée au format qu’est Twitter ? On constate depuis peu un engouement pour la forme courte, notamment avec l’essor des flash fictions (voir notre article, Flash fiction : une nouvelle mode littéraire ? ). Le format de la flash fiction s’adapte ainsi parfaitement à Twitter. Mais la nouvelle, beaucoup plus longue, ne risque-t-elle pas de submerger le lecteur ? Qui suivra tous les soirs l’avancée de la nouvelle, dans une lecture ainsi saccadée ?
Une promotion mal adaptée
L’internaute va ici se retrouver noyé par un flot de tweets, qui sera, dans son fil d’actualité, entrecoupé par d’autres publications. Certes il est possible de suivre uniquement l’histoire sur la page Twitter dédiée du New Yorker, mais dans ce cas, pourquoi ne pas simplement publier la nouvelle sur le site du New Yorker ? Twitter peut être un bon moyen de partager ses créations artistiques et littéraires, mais encore faut-il que ces dernières soient adaptées à ce format si particulier qui repose sur l’instantanéité, la spontanéité et l’échange. L’idée n’en reste pas moins bonne sur le principe de l’échange avec la diffusion gratuite de l’œuvre de Jennifer Egan.
Et vous, pensez-vous que publier sur Twitter est une bonne idée ?
Comptez-vous vous-même publier votre nouvelle, vos poèmes, vos flash fictions sur cette plateforme ?
Source :
The Guardian