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Encore célibataire à plus de quarante ans passés ? Et pourquoi pas ? Une vie de contraintes et de compromis, non merci. Le même homme pendant toute une vie, matin, midi et soir, comme ma tablette de médicaments ? Tout simplement inconcevable. Et pourtant, pas d’hommes, pas d’amour, pas de famille. Sacré dilemme.
Toutefois, les couches culotte de mes enfants et celles plus tardives de mon homme à l’âge de la prostate, pas vraiment mon activité favorite..
Retour en arrière avec de merveilleux souvenirs de rencontres inespérées, de jeux interdits, de désirs inavouables sous le regard un peu trop persistant d’un brun ténébreux. L’adolescence, période bénie d’insouciance avec son lot de découvertes et de premiers émois. Et maintenant ?
Le célibat au terme de nombreuses expériences, parfois cocasses, souvent tristes mais toujours constructives :
Le « Mâle entendu »
Wilfrid. Un prénom chevaleresque pour un jeune éphèbe aux cheveux cendrés, beau comme un héros de la Mythologie Grecque mais aussi délicat et attentif aux moindres détails. Une rencontre furtive à la sortie d’un cinéma, les numéros de téléphone échangés et… Peut-être le début d’une fabuleuse histoire romanesque ?
Premier rendez-vous, Wilfrid à la sortie de mon lycée avec un bouquet de roses dans les mains devant les yeux ébahis de mes copines jalouses. Quel pied !
Un troubadour des temps modernes, un poète de » l’Amour Courtois «
Deuxième rendez-vous avec au programme, la visite d’un musée d’Art Contemporain suivie d’une soirée au théâtre. Ce soir, représentation de « Rhinocéros » de Ionesco. Plus habituée aux boîtes et aux sorties shopping entre filles, dur dur. Le rhinocéros ? Quel rhinocéros? Troisième rencontre dans une brasserie. Suspense… Et…
Surprise ! Ce cher Wilfrid, debout, triomphant auprès d’un beau brun ténébreux du nom de Roberto.
Quoi, un plan à trois ? Impossible. Non pas lui, pas après tout ce tralala.
Et bien non. Pire que ça.
« – Voici Roberto, mon petit copain Brésilien.
– Roberto, voici mon AMIE PASCALE !
Grrrrrr.
Heureusement, opération sauvetage sur internet et profil sympathique de Sébastien avec une description alléchante d’un cadre supérieur.
Premier choc, son physique. Un visage rougeaud et un sérieux embonpoint. Pas de panique. Et la beauté intérieure alors ? Impasse donc sur ses kilos et ses yeux globuleux.
Au terme d’une approche compassée, un vrai moment de plaisir gustatif et intellectuel.
Et sous mon œil inquisiteur de femelle, une chemise Armani et une montre Rolex à son poignet. Regain d’intérêt pour cet homme si éloigné de mes prétentions. Du moins jusqu’à l’addition.
D’abord la calculatrice et ensuite les comptes dans le détail. Certainement le banquier tapi en lui. La moitié pour lui et l’autre pour ma carte Gold. Non mais quel culot ! Et optimiste par-dessus le marché. Demain soir, chez lui ? Juste une question alors. Combien pour la location du matelas ? Et la participation aux frais du repas ? Possibilité de remboursement des frais d’essence sur présentation de facture ?
Verre de vin en pleine figure et sortie du restaurant, la tête haute et ma visa non débitée.
Le « Mâle à bar »
Changement radical avec Edwin, épicurien à plein régime.
Sexe, alcool et Rock and Roll !
Retrouvailles quotidiennes à la brasserie « Chez Razade » pour l’apéro en compagnie de ses potes débiles, véritables « tontons noceurs » à l’humour franchouillard menés par le pire de tous, Alonso Bistro, fier de ses origines de la maison Bourbon.
Et une tournée générale pour l’obtention du Bac hardi de la fille de l’un ou encore pour la nouvelle émission de Jean-Pierre Pernod !
Bref une course effrénée sur le circuit Paul Ricard, des nuits de biture au whisky à gogo, des alertes au Malibu sur la plage et l’inévitable naufrage au bout de cette route du rhum !
Et aujourd’hui, une renaissance insolente de bonheur entre les bras de Nathalie!
PASCALE MARIE QUIVIGER
Excellent Pascale !
Rencontres de curieux mâles pour de sérieux maux… Paradoxalement « Mâles heureux ».
JE PARTAGE 🙂
Génial. Je me suis beaucoup amusé. Quel talent !
Il fallait oser s’aventurer dans l’écriture sans verbes. Félicitations.
Jamais déçue par Pascale
Ouah sans verbes! Original. Bravo
Vraiment original. Du jamais lu !
Vivement le roman complet.
Je vote pour vous. Super texte