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Chères futures journées, chères compagnes d’un jour, chère nouvelle année,
A l’aube de cette nouvelle année je vous écris, vous, êtres encore inconnues à mes yeux, pour vous dire qu’aujourd’hui est un jour nouveau, pas plus que le dernier, pas moins que le prochain me diriez-vous, mais aujourd’hui, semble particulier pour chacun de mes frères. Certainement que vous ne comprenez pas pourquoi, car aujourd’hui n’est qu’un jeudi suivant le mercredi qui vient de s’achever, je vous rassure, j’ai eu du mal à comprendre. Pourquoi ce jour se doit d’être beau, festif et signe de joie ? Je ne saurai vous répondre, qu’en y apportant de simples hypothèses, certainement plus futiles les unes que les autres, mais je vais essayer, car par le biais de ces quelques suppositions je pense, que j’ai bien compris, tout ce qu’il se tramait derrière cette idiote fête de début d’année. Qu’en penseriez-vous si je vous disais que le jour du nouvel an, les gens pensent prendre un nouveau départ ? Ils pensent que tout va pouvoir s’arranger, enfin ils espèrent surtout. Ils veulent changer, devenir meilleur, prendre de nouvelles décisions, et renier ces mauvaises habitudes qu’ils ont prises précédemment. Ils pensent que l’année qui s’est éteint est finie pour toujours. Ils pensent que commencer l’année en côtoyant le bonheur et en étant bien entouré leur sera de bons augures pour le déroulement de l’année nouvelle qui s’ouvre à eux. N’auraient-ils plus ou moins raison ? Pendant que certains dansent sur de la bonnes musiques, mangent un repas qu’ils ont préparé pendant des heures, et rient ensemble, il y a des gens comme vous et moi qui ne comprennent pas. Le bonheur n’est-ce pas plutôt, une marche dans les bois en automne avec les feuilles qui craquent sous nos pieds, la beauté d’un village recouvert d’un épais manteau blanc, l’odeur de la salle de classe où nous avons tant appris, un geste affectif qui parle de lui-même et ne demande aucune parole, la chaleur et le bruit du feu de cheminée en hiver, le réconfort d’un chocolat chaud après une dure journée, une bonne note en guise de récompense pour un travail acharné ? Mais surtout le bonheur n’est-ce pas de voir que malgré tous les malheurs et miséricordes qui peuvent s’abattre sur nous, il y aura toujours des moments heureux, des moments de bonheurs, il nous faut simplement être attentif à chaque merveilleux détail de la vie, de chaque trésor qui compose une journée, de chaque aubaine qui nous est offert. Il y a de la beauté partout pour qui veut bien la voir et le bonheur se trouve à tout coin de rue, au creux de votre main, devant vous. Mais, eux, ces personnes qui m’entourent sont devenues de vulgaires non-voyants, aveugles face au bonheur. Alors adaptons-nous, chères amies qui comme moi ne comprenez pas le sens de cette fête car le bonheur, en plus d’être contagieux n’a jamais été mauvais pour personne, alors dansons, mangeons et rions, et demandons-nous plutôt pourquoi ne pas faire ça chaque jour de cette nouvelle année, lorsque que mon chemin me fera rencontrer chacune d’entre vous. Et ne serait-ce pas une bonne résolution que d’accueillir à bras ouvert chaque petit bonheur qui vient à nous, chaque jour et chaque nuit, et recommencer l’année prochaine, parce que le premier « janvier deux mille quinze» ce ne sera qu’une fois, mais le quatre juin de cette année n’aura pas non plus droit à une seconde apparition. Alors vous, chères petites êtres encore inconnues à mes yeux, il me hâte de vous rencontrer tout au long de cette année, et j’espère que chacun de mes frères verront comme vous essayez d’être, pour nous, les meilleures journées qui soit.
Je vous attends, impatiente de vous accueillir, j’ai confiance en vous et vous espère pleine de surprises et de rebondissements.
A très vite.
Votre future plus fidèle utilisatrice.
Lise Gaudin