A travers les manuscrits originaux, l’exposition du musée des lettres et manuscrits de Paris consacrée à Jack Kerouac, nous emmène sur la route du livre, du film, et de l’esprit vagabond de l’auteur.
Depuis le 16 mai et jusqu’au 19 août 2012, le musée des lettres et manuscrits de Paris consacre une exposition à l’oeuvre mythique : Sur la route, de Jack Kerouac paru en 1957. A l’occasion de la sortie du film le 23 mai, l’exposition retrace la vie de l’auteur, à travers ce roman, de l’élaboration du livre au tournage du film.
Des pièces authentiques
Le musée des lettres et manuscrits réussit à regrouper dans une seule pièce, de nombreux manuscrits originaux, autour de l’auteur et du livre. Au centre de la salle, on retrouve la pièce maîtresse de l’exposition, le rouleau-tapuscrit de Sur la route. Autour, d’authentiques oeuvres rappellent les sources et les inspirations de Jack Kerouac : une lettre dédicacée de Mark Twain, un manuscrit de Jack London ou encore de William Black. Des « vagabonds » qui lui ont appris à chercher une « nouvelle vision » pour accéder aux niveaux supérieurs de la conscience poétique. L’exposition rend également hommage aux influences françaises de l’auteur, avec une vitrine consacrée aux manuscrits de Rimbaud, qu’il considérait comme le « premier clochard céleste », de Balzac, qu’il aimait pour sa description du monde ou encore de Proust, dont il admirait le travail sur la mémoire d’enfance.
La frénésie du voyage
L’exposition nous emmène également dans le voyage effectué par Jack Kerouac qui donnera lieu au livre Sur la route. Ses carnets de voyages (cette fois des copies et non des originaux), des photographies de lui et ses compagnons de route, et enfin une carte du continent nord-américain sont là pour nous plonger dans ce qu’il considérait comme une « quête de grands espaces, une quête spirituelle ». Dans cette carte, les itinéraires de Jack Kerouac, de Sale Paradise (le héros du livre) et du film s’entrecroisent. On comprend alors l’importance de son voyage dans l’écriture de Sur la route. Désireux de recréer l’immédiateté de son aventure, il aurait écrit 100 mots à la minute, donnant naissance à son fameux tapuscrit de 36 mètres de long.
Du livre au film
L’exposition s’articule également autour du passage du livre au film. Une fresque insolite expose en patchwork les couvertures de Sur la route, publié du monde entier. Il est alors intéressant de comparer les différentes couvertures en fonction des pays. Une autre mosaïque invite à la comparaison, celle des acteurs avec les personnes réelles qu’ils interprètent. En effet, Jack Kerouac s’est inspiré de proches pour les personnages de Sur la route. Une exposition à plusieurs facettes donc, qui allie la vie de Jack Kerouac, son livre si particulier et l’adaptation cinématographique qui a tant tardé.
Découvrez en images, un reportage sur cette exposition :