Un premier roman qui cartonne en librairie, voilà qui n’est pas banal. Et quand le livre s’avère en plus être un plagiat, cela l’est encore moins. Mais pas autant que la défense du fautif…
Le conte de fées a pris fin brutalement pour l’écrivain américain QR Markham. Cet auteur de polars avait connu un succès fulgurant avec son premier roman, Assassin Of Secrets. Sauf que l’oeuvre en question n’était qu’un plagiat de plusieurs livres, comme on l’a découvert la semaine dernière.
Ce sont des fans des romans de James Bond qui ont mis au jour la supercherie : ils ont repéré des similitudes très troublantes entre le texte de QR Markham et plusieurs volumes des aventures de 007 écrits par John Gardner. Puis d’autres internautes se sont rendu compte que le romancier avait aussi emprunté des passages entiers à d’autres auteurs de polars, Charles McCarry and Robert Ludlum entre autres.
Un manque de confiance en soi
Aussitôt, la maison d’édition a fait retirer des librairies tous les exemplaires d’Assassin Of Secrets mis en vente. L’écrivain, lui, s’est muré dans le silence pendant plusieurs jours, avant de finalement reconnaître la mystification dans un courriel. « Je peux vous assurer que je ne rigole pas en ce moment, et l’intérieur de ma tête n’est pas beau à voir », s’est-il confié auprès d’un auteur qui l’avait complimenté pour son roman.
Puis Markham a tenté d’expliquer son geste. Selon lui, sa tendance au plagiat proviendrait de l’inéquation entre son ambition d’être le meilleur et son manque de confiance en lui. Une réalité qu’il aurait comprise à l’âge de 20 ans, à l’époque où il décida de laisser tomber la poésie pour l’écriture romanesque. « J’ai alors commencé à ne plus faire confiance à ma voix et à substiliser les mots et les expressions des autres, car ils me semblaient sonner plus justes, ou mieux réfléchis, que les miens », explique-t-il.
« Tenter le coup à fond »
La pression de l’éditeur, et du public, semble également y être pour quelque chose. « Peut-être cela aurait-il était différent si un éditeur ne m’avait pas demandé d’écrire un livre, raconte-t-il. Quand je sais que j’écris pour quelqu’un, c’est plus fort que moi, il faut que je vole des morceaux de textes chez d’autres auteurs, car je veux faire forte impression. »
L’engrenage enclenché, Markham n’a pas eu le courage de revenir en arrière. Et plus l’éditeur lui demandait de corrections, plus il piochait à droite à gauche. Plus il craignait, également, que quelqu’un découvre la fraude. Sans pour autant éprouver des regrets à propos de son geste. « Je voyais ce livre comme un espoir d’accéder à la notoriété que j’attendais, analyse-t-il. Donc, même si je savais pertinemment que j’allais être confondu, rien ne pouvait m’empêcher de penser qu’il fallait que je tente le coup à fond. » Heureusement, comme dans les aventures de James Bond, c’est le bien qui l’a finalement emporté.
(d’après The Guardian)
Bravo à « copier/coller » pour ce témoignage qui me mettrai presque les larmes aux yeux… Bon et bien maintenant il n’a plus qu’à demander à son avocat de plagier les meilleures plaidoiries !
Je ne peux pas le défendre, je mets trop de moi dans le peu de lignes que je produis pour être indulgent face aux adeptes du plagiat. Mais l’emballement médiatique par exemple au sujet des thrillers mystico-religieux ou des thrillers erotico-sensuels… selon la mode du moment, tout cela donne l’envie de bâcler un bouquin pour tirer profit de la mode. Et pour aller vite, il n’y a que le bon vieux plagiat. Dan Brown n’a pas procédé autrement.
Bonjour, est ce que écrire un roman en honorant sur une personne grandement connue ou bien alors une série télévisé, tout en les respectant convenablement, cest du plagiat ou acceptable.