Sorj Chalandon a été journaliste au quotidien Libération de 1974 à février 2007. Il est l’auteur de reportages sur l’Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1981. En tant qu’auteur, il a publié quatre romans chez Grasset dont Une promesse, prix Médicis 2006. Son premier roman qui raconte la vie d’un enfant bègue est inspiré de sa vie : « je ne voulais pas écrire, je voulais écrire ce livre-là et quand j’ai terminé ce livre, j’ai réalisé que j’aimais raconter ».
Réalisation : Stéphane Marchetti pour La Scam
(durée de la vidéo 2:22)
Un très beau témoignage, qui me touche particulièrement en tant que personne bègue, et dans lequel je me retrouve beaucoup. On se rend compte que souvent, les personnes bègue ont en fait une sorte de « don » de la communication, ce qui peut paraître assez paradoxal, mais que je me plaît à croire ! En tout les cas, encore une belle preuve que le bégaiement n’est pas forcément limitatif !
J’ai rencontré Sorj au salon du livre de Pau, où nous étions invités tous les deux (entre autres). Il n’y a plus trace de ce bégaiement. Il a beaucoup parlé d’un de ses livres dont le titre à lui seul est déjà un poème » La légende de nos pères ». Un bouquin précédent préfigurait le thème creusé dans celui-ci. Il s’appelait « Mon traître ». Eh oui. Il y a des histoires qui nous laissent sans voix.