Ursula K. Le Guin est une auteur américaine née le 21 octobre 1929 à Berkeley, en Californie. Elle a écrit des romans, des nouvelles, des poèmes, des livres pour enfants et des essais. Elle est surtout connue depuis les années 1960 pour ses nouvelles et romans de fantasy et de science-fiction dans lesquels elle se distingue par son exploration des thèmes anarchistes, taoistes, féministes, ethnologiques, psychologiques ou sociologiques.
Privilégiez-vous l’expérience ou l’imagination lors de l’écriture ?
Tout ce que l’on écrit provient évidemment de l’expérience. D’où cela pourrait-il venir ? Mais l’imagination reforme, refonde… crée un nouveau monde, lui apporte des nouveautés. Si la fiction, c’est être sincère sur la personnalité et les actes des êtres humains, alors nous devons définir la connaissance comme un objectif de l’imagination. J’intériorise tout ce que je fais, apprends, lis et ressens et quelque chose de complètement nouveau en ressort des années plus tard. Cela demande de la patience.
Avez-vous des critères particuliers pour écrire une nouvelle ou un roman ?
Je n’ai aucun critère en dehors de certaines préférences d’ordre stylistique : la clarté de la langue, la précision et la richesse de la description, la variété du rythme, et, de plus en plus, la suggestion plutôt que l’explication, l’allusion plutôt que la déclaration. Les sonorités, le rythme de la prose sont extrêmement importants à mes yeux. L’intrigue en elle-même ne m’intéresse pas ; en revanche, la progression du récit, la narration est pour moi primordiale
Avez-vous une philosophie d’écriture ?
Ecrire. Corriger. Publier, si possible.
Auriez-vous un conseil à donner à un écrivain débutant ?
N’essayez pas d’avoir recours à de faux sentiments : utilisez-vous. Ecrire sur ce que vous connaissez signifie prendre ce que vous avez, ce que vous êtes et vous en servir. L’auteur fait en sorte de rendre son récit crédible pour que le lecteur y croie. Il se doit d’être sincère pour que cela ait de l’intérêt.
(Crédit photo: Dan Tuffs/Getty Image)