La « bibliothèque du peuple », établie en même temps que le camp des « Indignés » américains, et riche de plus de 5 000 livres, a été saisie et détruite en partie.
Dans la nuit du 14 au 15 novembre dernier, les policiers new-yorkais évacuaient – dans le calme – les « Occupants » de Wall Street. Dans le même temps, ils ont aussi emporté la bibliothèque temporaire que les manifestants avaient mis en place. En tout, 5 554 livres ont ainsi été jetés à la poubelle, ainsi que les étagères de fortune et les cartons dans lesquels ils avaient été disposés. Seule une partie de tous ces objets a pu, depuis, être récupérée et continue d’être présentée au public. Le reste aurait été détruit.
Un geste qui n’a pas manqué de susciter la colère. Celle de Salman Rushdie en premier lieu. L’écrivain, qui avait été parmi les premiers hommes de lettres à apporter son soutien au mouvement, a vivement réagi sur le réseau social Twitter. « Les nazis détruisaient les livres pour « purifier » la culture allemande. Les bigots le font au nom de Dieu, ou d’Allah. Quelle est l’excuse de Bloomberg [maire de New York] ? L’hygiène ? », s’est emporté l’auteur indo-britannique, cité par L’Express.
« Ils peuvent écraser les objets, mais pas les idées »
Les « Occupants », eux, ne semblaient pas du tout prêts à abandonner la lutte, malgré le double coup dur. « Comme avec tous les mouvements démocratiques dans l’histoire, ils peuvent écraser les objets, mais pas les idées », assurait ainsi un membre du collectif après les événements.
Mise en place début octobre, la « bibliothèque du peuple » regroupe des romans, mais surtout des ouvrages politiques, sociaux et sociétaux. On retrouve (-ait ?) par exemple des livres de Ray Bradbury, Karl Marx et Noam Chomsky. Elle est gérée par des libraires volontaires bénévoles. Un blog a même été ouvert pour relater leur action au jour le jour.
(d’après L’Express)
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