Mauvaise nouvelle pour les petits éditeurs français. Calibre, la société de distribution qui leur était dédiée, vient d’annoncer sa liquidation.
« Le déficit atteint rend impossible la poursuite de l’activité de Calibre. » Le communiqué de presse est laconique, la sentence irrévocable. Après quatre années d’existence, la société Calibre a décidé de jeter l’éponge et de prononcer le mardi 3 mai sa liquidation à l’amiable.
Des objectifs économiques jamais atteints
Créée par le Syndicat national de l’édition (SNE) et le Syndicat de la librairie français (SLF), elle avait pour but d’aider à la distribution des petits éditeurs dans les librairies françaises. Mais depuis 2007, elle n’avait jamais réussi à atteindre ses objectifs économiques : vendre 250 000 volumes par an.
Avec sa disparition, ce sont donc près de 120 éditeurs qui sont mis en difficulté. Car la plateforme Calibre leur avait ouvert les portes de près de 2 500 librairies françaises. Un allié incomparable, quand on sait que la plupart de ces entreprises sont normalement autodiffusées et autodistribuées : elles assurent la promotion de leurs ouvrages auprès des libraires et autres détaillants, mais aussi répondent et envoient elles-mêmes les commandes, gèrent les retours, etc.
Mutualisation des flux
Concrètement, Calibre reposait sur le principe de la mutualisation des flux : il centralisait les commandes et les envoyait chez les éditeurs – à des dates fixées par eux. Les maisons d’édition n’avaient plus ensuite qu’à approvisionner Calibre de la quantité demandée, la plateforme s’occupant de la distribution aux libraires. Ainsi, les éditeurs réalisaient des économies sur la préparation et les frais de transport : ils n’étaient plus obligés d’expédier autant d’envois que de commandes.
Tous les mois, Calibre envoyait aussi à chaque maison d’édition des statistiques de vente, lui permettant ainsi d’ajuster sa diffusion, de gérer ses stocks et ses tirages. Il assurait aussi le recouvrement des factures et les risques d’impayés.
Recherche d’une nouvelle solution
Malgré la liquidation, le Syndicat national de l’édition et le Syndicat de la librairie française veulent rester optimistes. Ils indiquent chercher une nouvelle solution de distribution pour les petits éditeurs. « Il faut que ceux-ci retrouvent les avantages de Calibre et ce pourquoi il avait été créé : la concentration des commandes et de la facturation, l’usage des outils interprofessionnels et les conditions commerciales acceptables », déclare ainsi Benoît Bougerol, président du SLF.
(d’après Livres Hebdo)
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Bonjour,
Je viens de dédicacer mon ouvrage: « l’oxygène dans tous ses états » à la FNAC de Clermont-Ferrand.
Le jour de la dédicace, la fnac ayant fait une commande 30 ouvrages par l’intermédiaire de l’entreprise »Calibre », n’avait pas reçu les livres.
J’ai donc utilisé mon propre stock que j’avais déjà payé à Publibook.
Peut-on espérer une solution afin de pouvoir récupérer ce stok auprès de la FNAC et pensez vous que cette commande sera honorée et dans quels délais?
Bien cordialement.
Jean COUDERT
@jean
Calibre vient d’être repris par le diffuseur Pollen. A suivre bientôt un article sur enviedecrire.com