Les derniers chiffres en provenance des Etats-Unis montrent une très forte progression de la vente des e-books depuis le début de l’année. Une croissance qui s’est encore accélérée au mois de février.
Et si Heather Reisman avait raison ? Dans un entretien accordé la semaine dernière au journal canadien The Globe Mail, la PDG de Indigo Books, géant de la librairie au Canada, annonçait que les livres numériques représenteraient 40 % des ventes totales d’ouvrages d’ici à cinq ans. Les derniers chiffres en provenance des Etats-Unis apportent du crédit à ses estimations.
Selon l’Association américaine des éditeurs (Association of American Publishers, AAP), les ventes de e-books auraient décollé de plus de 200 % au mois de février (par rapport à février 2010), pour un montant supérieur à 60 millions d’euros (90 millions de dollars). Depuis le début de l’année, la hausse serait de 169,4 %.
Un effet « fêtes de fin d’année »
L’Association voit dans cette progression un effet des fêtes de fin d’année : de nombreux Américains auraient dépensé l’argent reçu à Noël dans l’achat de lecteurs de livres numériques ou de e-books pour alimenter leurs tablettes.
Dans le même temps, le marché du livre papier aurait lui connu un fort repli. Toutes catégories confondues (livre relié, livre de poche, etc.), l’AAP estime la baisse depuis janvier à 24,8 %, portant le marché à 148 millions d’euros (215 millions de dollars).
Le même attachement qu’au format papier
Tom Allen, président de l’AAP, tire deux enseignements essentiels de ces résultats : « Ces chiffres montrent que les gens aiment les livres, mais aussi que les éditeurs font tout leur possible pour approvisionner les lecteurs, où qu’ils se trouvent aux Etats-Unis. Le public sait profiter de cette offre très variée. S’il conserve son attachement pour le format papier, le e-book fait désormais partie intégrante de son quotidien. »
Les statistiques mensuelles de l’AAP s’appuient, pour le papier, sur les chiffres des 84 maisons d’édition américaines jugées les plus représentatives. Celles des livres numériques sont établies à partir des données recueillies auprès des 16 maisons d’édition considérées comme les plus grandes.
(d’après The Bookseller)