Achat en ligne, téléchargement discret, possibilité de disposer de photos, de sons et de vidéos. On aurait dû s’en douter, l’ eBook est parfait pour les livres pornos et érotiques…
Il est arrivé premier au classement des ventes de livres du New York Times en mars 2012. Il était également numéro 3 sur la liste des bestsellers d’Amazon. Pourtant, le destin du roman Fifty Shades of Grey de l’Anglaise El James, un porno SM soft destiné aux femmes, n’était pas tout traçé. Premier d’une trilogie publiée par un petit éditeur indépendant australien, le livre ne s’est pas vraiment vendu en version papier lors de sa sortie l’été dernier. Mais c’était sans compter sur les téléchargements de son format numérique : 250 000 exemplaires pour les trois livres. Devant un tel succès, les éditeurs américains se sont rapidement livré une guerre sans merci, afin de savoir qui aurait « l’honneur » de republier cette trilogie dans un format papier. C’est finalement Vintage Books qui a remporté les enchères en signant à l’auteure un chèque à 7 chiffres ! L’éditeur a annoncé l’impression de 750 000 exemplaires.
L’eBook érotique : une tendance en hausse
L’incroyable succès de Fifty Shades of Grey peut paraître surprenant. Mais en réalité, ce roman fait partie d’un véritable courant qui se développe actuellement : la littérature porno ou érotique sur eBook. Le site du Huffingtonpost canadien affirmait ainsi récemment que les ventes des livres de ce genre ont monté en flèche avec l’avènement des liseuses comme le Kobo ou le Kindle. Les clients découvrent en effet « qu’ils peuvent lire certains livres en toute intimité sans avoir à les montrer aux autres personnes » estime un éditeur canadien. De son côté, le directeur du merchandising de Kobo au Canada reconnaît que des livres sexy font régulièrement partie de la liste de bestsellers de cette liseuse. « Il y a toujours des livres érotiques dans la liste des 100 titres les plus populaires sur Kobo. » Et ce n’est pas les éditeurs de ces romans dont les ventes en format numérique augmentent sans cesse qui vont s’en plaindre.