De plus en plus de romans s’inspirent du monde du cyclisme, à l’instar du dernier livre de Paul Fournel, qui vient de publier Anquetil tout seul.
Le vélo est devenu en France une véritable institution avec la naissance du Tour de France en 1903. Il a été lancé par le journal L’auto, qui cherchait à relancer ses tirages. Les écrivains se sont appropriés cet évènement légendaire. Anquetil tout seul (Le Seuil) de Paul Fournel n’est pas une biographie, mais bien un véritable roman, autour du cycliste.
Le vélo inspire les auteurs
Mais le vélo a bien avant cela inspiré les auteurs. Selon Hélène Giraud, qui a dirigé le recueil Le Goût du vélo (Mercure de France, 2012), « Le vélo a suscité une littérature très abondante dès son apparition, lorsqu’il s’est popularisé dans la dernière partie du XIXe siècle. C’était le progrès, la vitesse : c’était magique« . Maurice Blanc, l’auteur d’Arsène Lupin, parlera alors d’un « homme plus vite« .
Des personnages romanesques
Si le vélo attire tant les auteurs, c’est en partie car les cyclistes sont des personnages charismatiques, suivis par de nombreux supporters. A la fois solitaires tout en ayant l’esprit d’équipe, ces cyclistes font de très bons héros de roman. Ils bravent les intempéries, se dépassent physiquement et moralement… Lors du Tour de France, c’est une véritable intrigue qui se dessine, comme l’explique Paul Fournel au magazine Slate : « Avec ses courses par étape, il est plein de rebondissements, d’incertitudes, de manoeuvres, d’images fortes : c’est quelque chose d’assez tentant pour l’écrivain. »
Les limites du vélo
Quand le Tour de France a été lancé, il n’y avait pas d’images pour le raconter, c’est ce qui a fait naître ce « besoin de mots » expliqué par Paul Fournel. Or, aujourd’hui, l’écrivain constate un désintérêt pour le vélo. « C’est moins passionnant : plus commercial, un dopage plus intensif et sans limites« . Sur quel autre sport les écrivains vont-ils reporter leur intérêt ? Oui, car littérature et sport font bon ménage.
Source :
Slate