Le monde de l’édition doit prendre des mesures pour la diversité

edition et diversiteLe secteur de l’édition a de nombreux progrès à faire dans la lutte contre les discriminations. Majoritairement blanc et féminin, le milieu prend peu à peu conscience des bénéfices de la diversité. 

Le monde de l’édition ne se le cache pas : il y a encore beaucoup à faire pour la diversité.  L’ethnie, les origines socio-économiques et le sexe sont autant d’éléments discriminants. En Angleterre, aucune grande maison d’édition n’est dirigée par une femme, ou une personne de couleur. « Tout le monde sait que le secteur doit s’améliorer. Et tout le monde feint de l’ignorer », explique Richard Mollet, chef de la Publishers Association.

La diversité est un avantage économique
« La diversité représente un avantage économique pour les éditeurs. Si vous voulez parler à la société, vous devez la refléter. Si vous avez des employés issus du même milieu ou de la même ethnie, vous ne la représentez pas. Pour bien se porter, toute entreprise a besoin de la diversité », explique Josie Dobrin, directrice générale de Creative Access. Cette société aide les jeunes Africains, Asiatiques et membres d’autres minorités ethniques à trouver un stage rémunéré dans de grands médias britanniques.

Les carrières de certaines minorités  sont des exemples à faire valoir
« Notre industrie a besoin de la diversité, et doit communiquer sur son succès. Cela encouragerait les gens à faire carrière dans l’édition », estime Anthony Forbes Watson, directeur de la maison d’édition britannique Pan Macmillan. « L’objectif de Creative Access est de mener ses anciens étudiants vers des postes à responsabilités, afin qu’ils deviennent des modèles pour les autres », explique Dobrin. Crystal Mahey-Morgan, ancienne employée chez Penguin Random House, évoque les difficultés persistantes des minorités face à certaines pratiques : « Il n’y a qu’à regarder la salle à chaque réunion pour constater le manque de diversité. Et plus vous grimpez les échelons, plus l’absence de minorités est flagrante. Mais évoquer le manque de diversité alors que les stages non rémunérés sont encore la meilleure voie vers l’édition est risible. C’est une barrière pour les gens que nous voudrions attirer. »

Les éditeurs agissent
Hachette a organisé en mai dernier un jour « Regard dans l’édition » à destination des étudiants hors cursus éditoriaux. Le but était de les attirer vers le monde de l’édition. De son côté, HarperCollins a crée une formation d’apprentissage pour talents de tous horizons. « Nous cherchons des personnes d’origines socio-économiques différentes – en majorité non diplômées – et les aidons à progresser chez HarperColllins, ou dans le secteur en général », explique John Athanasiou, directeur des Ressources Humaines.
(Source : The Bookseller ; Crédit photo : Sciences RH)

Retrouvez notre article Un pas vers l’égalité hommes-femmes dans le monde de l’édition ?

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