Le livre numérique progresse doucement en France

Dans une année 2010 marquée par la stabilité pour les éditeurs français, la part de l’ebook approche maintenant les 2 %, contre moins de 1 % l’année précédente.

C’est encore une goutte d’eau, mais elle grossit d’année en année. Hier matin, au cours de l’assemblée générale du Syndicat national de l’édition (SNE), son président Antoine Gallimard a annoncé que le marché du livre numérique en France représente désormais 1,8 % du chiffre d’affaires total de l’activité, soit 54 M€. Une progression de 8 % par rapport à 2009.

Mais pas de quoi s’enflammer, a-t-il tempéré, osant même une comparaison plutôt ironique : « Il y a un vrai décalage, a commenté Antoine Gallimard, entre la fascination qu’exerce le numérique aujourd’hui et sa réalité commerciale. Difficile de faire la part entre les promesses crédibles d’ouverture et de croissance de nos marchés et les fantasmes que peut engendrer ce nouvel âge technologique. N’oublions pas qu’à l’époque de la ruée vers l’or, ceux qui se sont sûrement enrichis ont été les vendeurs de pelles, de tamis et de brouettes ! »

Un revenu global de 2,838 milliards d’euros

Plutôt que de s’attarder sur cette progression, Antoine Gallimard a donc préféré souligné la stabilité générale du marché de l’édition. Estimé à 2,838 milliards d’euros, le revenu global 2010 n’affiche en effet qu’une légère progression de 0,3 % par rapport à 2009. « Le livre reste la première industrie culturelle de France, très loin devant la musique et le cinéma », s’est néanmoins félicité le président du SNE, par ailleurs président des éditions Gallimard.

Et Antoine Gallimard appelle à conforter les efforts du Syndicat « en faveur du développement de [son] marché historique ». Il a ainsi confirmé, pour cet été, l’organisation, avec le Syndicat de la librairie française (SLF), d’une campagne de promotion de la librairie dans la presse. Plusieurs quotidiens et hebdomadaires, dont le Point, l’Express, le Nouvel Observateur, Télérama, Courrier international, Elle, le Journal du Dimanche, Libération et le Monde ont déjà donné leur accord pour offrir des pages de publicité à cette campagne orchestrée par l’agence Bélier.

(d’après ActuaLitté et Livres Hebdo)

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