Entre fusions et acquisitions, les maisons d’édition ont conclu de nombreux accords. Le classement annuel Livres Hebdo/Publishers Weekly de l’édition mondiale a été publié en juin 2014. Il se révèle étonnamment stable.
Les accords dans la stabilité. Ce pourrait être un très bref résumé du classement de l’édition mondiale publié en juin 2014. Réalisé par Livres Hebdo et Publishers Weekly, le classement demeure similaire au précédent malgré de multiples fusions ou rachats. Ainsi, le top 10 est resté relativement fixe. Mais les dix plus grandes maisons d’édition ont eu une part moindre dans le chiffre d’affaires réalisé au total par les 56 éditeurs classés. Elles ont généré 54% du revenu global en 2013, contre 55% en 2012. Ce déclin est en partie dû aux fusions. En effet, certains accords ont impliqué deux sociétés du top 10, notamment l’association pour la création de Penguin Random House. Le podium ne change pas par rapport à 2012. Les éditeurs anglais Pearson et Reed Elsevier trustent les deux premières places du classement, suivis par le groupe américain Thomson-Reuters.
Les trois principales branches de l’édition
Les trois branches principales de l’édition sont l’édition scientifique, technique et médicale (ESTM, 42%) le livre éducatif (35%) et la littérature générale (23%). Cette dernière s’est trouvée consolidée chez les plus grands éditeurs. Le domaine éducatif demeure cependant le secteur le plus compétitif.
Les maisons d’édition françaises se portent bien
Hachette Livre garde sa position de 6ème maison d’édition mondiale. Son chiffre d’affaires a progressé de 2,833 à 2,851 milliards de dollars. De son côté, le groupe Madrigall a considérablement grimpé dans le classement. Cette ascension est due à l’achat de la maison Flammarion en 2012. Le groupe est ainsi passé de la 47ème position il y a deux ans, à la 31ème place en 2013. La combinaison entre Flammarion et Gallimard, maison du groupe Madrigall, a généré 574 millions de dollars de revenus en 2012. Le groupe franco-belge Media Participations, plus grand éditeur de bandes dessinées d’Europe, se situe à la 35ème place. La Martinière est 46ème, Atlas 53ème et Albin Michel 54ème. Du côté des maisons d’édition spécialisées, le groupe Lefèbvre-Sarrut a progressé de 6 places et atteint la 32ème position. L’éditeur est spécialiste en droit des entreprises et ressources humaines.
La Chine gagne des places
La Chine a été le principal acheteur de droits ces dix dernières années. L’édition est en bonne forme. Ainsi, la China Publishing Group Corp s’est hissée à la 14ème place en 2013 avec 1,5 milliard de revenus. Elle a ainsi gagné huit places par rapport à 2012. La maison China Education and Media Group a atteint la 21ème position avec 1,15 milliards de dollars de chiffres d’affaire. La Chine réalise donc de bons chiffres, alors même que deux autres groupes encore plus importants ne figurent pas dans ce classement. Il était impossible de distinguer leurs ventes de livres des revenus générés notamment par leurs actions dans les médias. La société China South Publishing and Media Group a enregistré un CA global de 2,7 milliards de dollars en 2013. Quant à la Phoenix Publishing and Media Company, elle a généré 2,1 milliards de dollars de revenus globaux. L’évolution de l’édition est telle dans le pays que le gouvernement a fait de l’expansion internationale du secteur une priorité.
(Source : Publishers Weekly, Wischenbart ; Crédit photo : © evgenyi)