La critique littéraire préfère les écrivains aux écrivaines

Le palmarès des romans les plus chroniqués par la presse en 2011 le montre : les auteurs de sexe masculin dominent toujours. Est-ce vraiment une question de talent ?

Certes, Carole Martinez (Du Domaine des murmures) et Véronique Ovaldé (Des vies d’oiseau) occupent les deuxième et troisième places du classement des livres les plus chroniqués par la presse en 2011,  établi par le site Babelio. Mais si l’on prend en compte l’ensemble du palmarès, elles sont un peu l’arbre qui cache la forêt : sur 50 romanciers répertoriés, seuls 11 sont des femmes, soit à peine plus de 20 %.

Corrélation ?

A ce sexisme latent, BibliObs a peut-être une explication : si les écrivaines sont si mal représentées dans ce « top 50 » de la littérature, c’est peut-être parce que les critiques littéraires sont essentiellement des hommes.  Aucune statistique n’existe pour la France, mais un site américain, Vida Web, s’est penché sur la question pour les Etats-Unis début 2011, rapporte David Caviglioli.

Le résultat est édifiant : sur les quatorze titres de presse écrite mentionnés, aucun n’emploie plus de femmes que d’hommes pour la critique littéraire. Y a-t-il pour autant, comme se le demande BibliObs, une « corrélation entre la proportion d’hommes dans les effectifs et la dominante mâle des auteurs chroniqués » ? Pas vraiment, puisque même dans les endroits où les femmes sont les mieux représentées, il y a toujours plus d’écrivains que d’écrivaines chroniqués…

(d’après Babelio et BibliObs)

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3 Replies to “La critique littéraire préfère les écrivains aux écrivaines”

  1. Paumadou dit :

    « Pas vraiment, puisque même dans les endroits où les femmes sont les mieux représentées, il y a toujours plus d’écrivains que d’écrivaines chroniqués… »
    C’est valable pour UNE rédaction, ce qui n’est pas représentatif.

    Il faut voir aussi, ce que les maisons d’éditions envoient aux critiques (je pense qu’on trouverait dans les SP plus d’auteurs hommes que de femmes, pourquoi ?)
    Et puis certains ont des a priori vis-à-vis de l’écriture féminine (y compris chez les femmes), et des sujets et traitements moins au goût des mentalités hommes (je dis mentalité car il existe des hommes qui apprécient les écritures+féminines, et des femmes qui pensent comme des hommes, donc ce n’est pas une question de sexe, mais de manière de penser)

    Pas même un début de réflexion des pourquoi ? Juste un constat qui sera rapidement oublié… jusqu’au prochain classement androcentré.

  2. Grande bataille que celle des différences de traitements entre hommes et femmes ! Les écrivaines devront-elles s’inspirer de George Sand et écrire sous un pseudo pour espérer être reconnues ?

  3. charles dellestable dit :

    Consternant. Absolument consternant de lire des lieux communs de la sorte. On peut aussi évoquer le sexe des anges et s’interroger de savoir si les femmes ont une âme… Depuis des siècles, on supporte les mêmes niaiseries.

    Quel intérêt porte ce classement des romans les plus évoqués dans la presse (parle-t-on de qualité?), et tant qu’à faire, de dénombrer les hommes et les femmes? Le talent serait-il sexué?

    Non, me dites-vous d’une manière offusquée! Alors pourquoi chercher à établir des différences là où il n’en existe pas? Qu’on me parle de sensibilité et j’éclate de rire. Maylis de Kérangal possède une sensibilité que bien des hommes pourraient lui envier. Qu’on me parle d’angle de vue, et là, je suis plus enclin à le croire.

    La littérature est l’un des rares domaines où, comme le vin et les mets goûtés à l’aveugle, il est possible de balayer les a priori et où chaque auteur joue à égalité avec son confrère/sa consoeur. Lisez un livre sans connaître le nom de l’auteur. Vous serez surpris de vos préjugés.

    Bien amicalement

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