Irlande : Le téléchargement illégal d’eBooks condamné

Suite à une plainte conjointe de 17 maisons d’édition, les sites library.nu et ifile.it ont été fermés. Ils sont accusés d’avoir acquis illégalement pas moins de 400 000 ouvrages sous copyright. 

Un pas en avant dans la défense des droits d’auteur ? 

A l’instar de Megaupload, plateforme de téléchargement de films et séries fermée récemment, c’est au tour de ces deux sites basés en Irlande de subir le même sort. C’est la justice irlandaise qui a procédé au blocage de ces plateformes, après la plainte d’une association d’éditeurs américains. Ces derniers saluent l’opération, qu’ils voient comme un progrès dans la lutte contre le piratage. Tout comme Megaupload, les plateformes proposaient des « comptes premium » qui permettaient aux utilisateurs d’avoir accès à leur base de données et de télécharger des livres. Le site library.nu aurait alors engrangé, grâce à ces comptes, 8 millions d’euros en un an.

Le président de l’AAP (Association of American Publishers) se félicite de cette action mais reste réaliste. Interviewé par The Guardian, il affirme : « Pour chaque site de ce genre fermé, il en existe des centaines d’autres pour lesquels nous devons fournir les mêmes efforts. » Il ajoute que cet exemple montre le besoin de mettre en place de nouveaux outils pour faciliter ce type d’actions en justice.

Un appel à débat sur les droits de la propriété intellectuelle

Ces fermetures interviennent au moment où SOCA (Serious Organised Crime Agency, l’agence gouvernementale du Royaume-Uni contre le crime organisé) a déclaré considérer le piratage comme une menace. Le Royaume-Uni fait d’ailleurs partie des 22 pays signataires du traité sur les droits de la propriété intellectuelle : ACTA. Traité qui rencontre une forte opposition en Europe à l’image des manifestations organisées samedi 11 février dans de nombreuses villes européennes. Afin de trouver un compromis, Open Rights Group, un groupe indépendant qui milite pour les droits civiques des citoyens britanniques, appelle à un débat avec SOCA sur les libertés individuelles et numériques.