En France, la maison de Colette vient d’être rachetée avec l’aide de l’Etat. Au Royaume-Uni, c’est l’avenir de la cabane de Roald Dahl qui focalise l’attention.
La Société des amis de Colette peut enfin pousser un ouf de soulagement. Depuis quatre ans, elle se battait pour racheter la maison natale de l’auteure des « Claudine », située à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne. Celle-ci avait été mise en vente par ses propriétaires pour 300 000 euros. Une somme conséquente, que l’association a finalement réuni, grâce à sa mobilisation, mais aussi l’aide des collectivités territoriales et de l’Etat.
C’est d’ailleurs le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui a annoncé la nouvelle. « L’Etat a apporté toute sa part dans cette issue favorable, conscient qu’il y avait là un lieu de mémoire littéraire, un jardin de souvenirs vibrants », a-t-il ainsi commenté. De fait, l’Etat a décidé d’apporter une aide de 100 000 euros, soit un tiers de la somme totale, pour contribuer au rachat de la maison. Cette aide prendra la forme d’une subvention exceptionnelle à la Société des amis de Colette.
La maison de Colette doublement labellisée
Frédéric Mitterrand a par ailleurs annoncé l’inscription prochaine du bâtiment – et de ses jardins – à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il rejoindra aussi la liste des « Maisons des Illustres », un nouveau label qui regroupe pour le moment 111 maisons d’hommes et de femmes remarquables.
La région Bourgogne et le conseil général de l’Yonne vont également participer à l’opération, en versant eux aussi une subvention. Le fonds de dotation « La maison de Colette », créé par la Société des amis de Colette, avait déjà réuni une partie de la somme, notamment grâce à la mobilisation des artistes, dont les acteurs Mathieu Amalric et Carole Bouquet.
Un appel aux dons pour réunir 570 000 euros
Si l’avenir de la maison de Colette est assuré, celui de la cabane d’écriture de Roald Dahl (auteur notamment de Charlie et la chocolaterie) reste incertain. Au Royaume-Uni, la campagne de dons, lancée pour restaurer l’édifice et le déplacer dans le musée Roald-Dahl à quelques kilomètres de là, suscite même un début de polémique. En cause, la somme demandée par l’une des descendantes de l’auteur – près de 570 000 euros -, alors que la famille de l’écrivain reçoit chaque année des millions d’euros en droits d’auteur pour les livres et leurs adaptations au cinéma.
« J’aime Roald Dahl, mais je ne comprends pas comment Sophie, sa petite fille, peut demander une aide financière pour cette opération, alors qu’elle est multimillionnaire ! » s’est ainsi ému un Internaute, dont les propos ont été repris par The Daily Telegraph.
« La famille Dahl s’est déjà montrée extrêmement généreuse »
« La famille Dahl s’est déjà montrée extrêmement généreuse pour sauver cette cabane, mais aussi envers les associations caritatives. Il ne faut pas oublier qu’elle reverse près de 10 % des royalties à plusieurs d’entre elles », a expliqué Amanda Conquy, directrice du musée Roald-Dahl, pour justifier l’appel aux dons. « Si des particuliers veulent faire un don, elles le peuvent, mais c’est surtout à l’Etat et aux fondations que nous nous adressons », a-t-elle ajouté en geste d’apaisement. Pas sûr toutefois que cette déclaration rende la pilule (au chocolat Wonka ?) moins amère.
(d’après BibliObs et The Daily Telegraph)
Bonjour,
Sans oublier la Maison (et musée) Edgar Poe à Baltimore qui risque de fermer parce que la mairie a arrêté les subventions !