Ecrire un livre demande de l’énergie et de la persévérance. Mais certains auteurs se laissent décourager trop rapidement par des pensées parasites et donnent trop de crédit à certains « mythes » sur les écrivains et l’écriture. Halte aux idées reçues !
Je dois avoir un ordinateur pour écrire
Ne laissez pas la technologie qui est censée vous aider, vous empêcher d’avancer. Tout ce dont avez besoin pour commencer à écrire un livre, c’est un crayon et des feuilles de papier. Selon Norman Mailer, écrire à la main offre de nombreux bénéfices : « Vous sentez que tout votre corps et un peu de votre esprit sont descendus dans le bout de vos doigts. » Il y a quelque chose de physique dans la connexion entre le crayon et le papier qui diffère de la relation au clavier de l’ordinateur.
Mon premier jet doit être parfait
Si vous relisez votre premier jet et vous dites : « c’est nul ! », c’est normal. La première mouture est souvent un vrai fouillis, mais elle est nécessaire. Comme de nombreuses autres compétences, écrire demande du temps et de la pratique. Et bien souvent les écrivains en devenir ne se donnent pas le temps d’écrire mal. Quand ils impriment le premier jet de leur manuscrit, ils espèrent que cela ressemblera déjà à un livre. Mais avec une telle attitude, c’est l’échec assuré. Dans sa Lettre à un jeune poète, Virginia Woolf conseillait : « Personne n’est obligé de partager avec vous le premier (le deuxième ou le troisième) effort que vous avez réalisé. »
J’ai besoin d’une pièce à moi
Virginia Woolf a écrit qu’une femme avait besoin d’une pièce à elle et de 500 livres par an. C’était, selon elle, les conditions idéales pour écrire. Mais aujourd’hui, la plupart des écrivains font d’autres choses à côté. Certains travaillent à plein temps ou élèvent leurs enfants. Trouvez un endroit où vous vous sentez bien pour écrire. Essayez un bar calme de votre quartier ou arrivez tôt à votre bureau pour dédier une heure à l’écriture. Et n’oubliez pas que J.K. Rowling a écrit sa saga Harry Potter dans un café !
Découvrez deux lieux pour écrire au calme à Paris :
La Manufacture
Le Labo de l’Edition
J’ai besoin d’un réseau
Aujourd’hui, plus que jamais, le réseautage est important. Mais réseauter, ce n’est pas écrire. Ne vous concentrez pas trop sur le marketing et le réseautage si vous n’avez encore rien à montrer. Bien sûr, vous devez malgré tout connaître le marché du livre pour savoir à quel éditeur adresser votre manuscrit. Car il est inutile d’envoyer un roman fantastique à un éditeur de romans policiers…
Découvrez la vidéo (durée 1:10) A quel éditeur envoyer votre manuscrit ?
Il y a trop de compétition
Certes, si vous avez décidé d’écrire le n-ième livre pour adolescents parlant de vampires, vous êtes en compétition avec d’autres écrivains. Mais en réalité, la seule personne avec laquelle vous êtes vraiment en compétition, c’est vous-même. Demandez-vous chaque jour comment vous pouvez être un meilleur auteur que vous ne l’étiez hier.
Découvrez en vidéo d’autres idées reçues sur le monde de l’édition
« Pour être publié, il faut être pistonné »
« L’édition est un milieu parisien »
« Il n’y a que les livres « grand public » qui se vendent »
(crédit image : © Pixelbliss – Fotolia.com)
Un très bon endroit pour écrire est le train. Avec un casque, on est seul, calme, isolé du reste du monde, et les paysages qui défilent sont une source d’inspiration toujours renouvelée.
Les salles d’attente des gares sont aussi un bon lieu.
Pour avoir pratiqué ces endroits depuis quatre ans maintenant, je peux dire qu’y écrire est un excellent moyen de mettre son temps à profit lors des longs voyages. En tous cas pour moi.