Frédéric Aribit explique comment il a écrit son premier roman : Trois langues dans ma bouche (Belfond 2015), un récit initiatique sur la langue et l’identité. Frédéric Aribit sera au salon du livre de Paris le samedi 21 mars 2015 de 14h à 16 h pour une séance de dédicaces sur le stand des éditions Belfond (stand G 64).
« Je traîne ce roman en moi depuis très longtemps, comme une sorte de baluchon que je devais enfin déposer. C’est un texte relativement autobiographique, je ne m’en cache pas et je crois que c’est clair lorsqu’on le lit. Mais j’aime bien y penser comme un roman car j’ai voulu éloigner ce côté autobiographique sur nombre d’aspects. J’ai eu envie de croiser ma réflexion sur la littérature française avec le bagage un peu perdu qui était ma langue maternelle, le basque. C’était intéressant sur le plan romanesque dans la mesure où le basque était une métaphore de cette langue de l’enfance, langue oubliée, perdue, toujours en péril. Je voulais partir à sa recherche ».
« L’écriture est pour moi une manière de tisser ensemble tous les fils de ma vie, à travers mon parcours comme mon travail sur la littérature française. J’ai voulu faire jouer un maximum de résonnances entre ces univers et notamment la musique, car je suis bassiste. J’avais envie de travailler autour de la polysémie du mot langue. On retrouve le français, le basque, puis la langue anglaise et espagnole. Mais j’ai également utilisé le terme sous un aspect plus organique. Sans oublier le rapport plus sensuel et érotique. Je voulais faire jouer toutes ces langues ».
« J’adore les longues phrases non ponctuées ! J’aime beaucoup l’effet boule de neige de l’écriture : une fois démarrée, elle grossit, grossit sans cesse. Il faut la laisser partir pour qu’elle arrive comme une grande vague. Ces longues phrases renvoient également à une perte de souffle de celui qui écrit, mais aussi de celui qui lit et arrive exténué à la fin d’une phrase ».
« J’ai d’abord pensé la construction du récit de manière très fragmentée. J’avais envie d’assumer ce choix chapitre par chapitre, sans chercher à tisser un lien. On a ensuite retravaillé le texte sur les conseils de mon éditrice, Magali Brénon, qui m’a beaucoup aidé à donner plus de fluidité ».
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