Faut-il baisser le prix des livres ?

Une étude récente montre que le prix moyen d’un livre en France est plus élevé que chez nos voisins européens, réanimant le débat sur leur cherté.

Quatre euros soixante-dix de plus qu’en Allemagne et deux euros trente de plus qu’au Royaume-Uni. En moyenne, c’est la somme que les Français doivent ajouter par rapport à leurs voisins européens s’ils veulent acheter un livre, selon une étude du cabinet Rüdiger Wischenbart (disponible à partir du 12 octobre). Et cette différence se retrouve aussi lorsque l’on parle des livres numériques. Comparativement à l’Hexagone, les ebooks coûtent moins chers de trois euros en Allemagne et de six euros au Royaume-Uni.

Malheureusement, l’enquête ne s’aventure à expliquer les raisons de ces différences de prix : son objectif est seulement de dresser un état des lieux et des perspectives du marché mondial du livre numérique. Coïncidence (ou pas) néanmoins, Livres Hebdo s’interroge dans son numéro du 7 octobre sur les tarifs des livres en France et demande : « Les livres sont-ils trop chers ? » Une question que le magazine a posé à trois professionnels du monde de l’édition – deux éditeurs et une libraire.

De la démagogie ?

Pour Dominique Gaultier et Paul Otchakovsky-Laurens, les deux éditeurs (respectivement aux éditions du Dilettante et aux éditions P.O.L), la réponse fait consensus : c’est non. Si tous deux reconnaissent avoir augmenté leurs prix dernièrement, ils affirment l’avoir fait de manière raisonnable et uniquement pour répercuter la hausse d’autres coûts – en l’occurrence, le prix du papier et celui de l’imprimeur, selon Dominique Gaultier. « J’essaie de fixer un prix cohérent, à la fois avec le marché et avec mes propres équilibres économiques », renchérit Paul Otchakovsky-Laurens. Les deux éditeurs estiment par ailleurs qu’une baisse des tarifs ne changerait rien. « C’est un peu comme dire que l’on va publier moins : démagogique », commente Dominique Gaultier.

Un point de vue que n’est pas loin de partager Béatrice de la Vaissière, qui tient la librairie parisienne Libralire. « Je ne suis pas sûre que les ventes seraient supérieures à 1 ou 2 euros de moins », confie-t-elle ainsi. Et si elle critique le prix trop élevé de certains ouvrages, « qui pénalise leurs ventes [en période de] baisse du pouvoir d’achat », elle s’érige surtout contre les prix très bas. « Les éditeurs ne se rendent pas compte que, lorsqu’ils font des livres à 2 ou 3 euros, ça ne correspond à rien, s’emporte-t-elle. Ils n’ont qu’à les donner ! Personne n’y trouve son compte. »

(d’après Livres Hebdo)

Pour tout savoir sur  le prix des livres, lisez aussi : Quel est le prix d’un livre ?

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2 Replies to “Faut-il baisser le prix des livres ?”

  1. Lyjazz dit :

    Un ami espagnol me disait aussi que le dernier Haruki Murakami était moins cher en Espagne qu’en France.
    Ma question est : si le prix du livre augmente, est-ce que ce que gagne un écrivain augmente aussi ?

  2. Barny dit :

    Un ami espagnol me disait aussi que le dernier Haruki Murakami était moins cher en Espagne qu’en France.
    Ma question est : si le prix du livre augmente, est-ce que ce que gagne un écrivain augmente aussi ?

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