Hachette Livre a mis en place un étiquetage écologique pour informer les lecteurs de l’empreinte écologique de chaque livre.
Le groupe Hachette Livre a déclaré dans un communiqué publié le 16 mai, la mise en vente des premiers ouvrages comportant une « étiquette carbone ». Cette étiquette, placée en quatrième de couverture, précisera l’origine du papier, ainsi que l’empreinte carbone du livre.
Fayard s’engage pour l’environnement
Fayard est le premier du groupe à doter ses livres de cette fameuse étiquette. Histoire de Gaza de Jean-Pierre Filiu, David de Madeleine Chapsal ou encore La robotique : une récidive d’Héphaïstos de Jean-Paul Laumond présentent désormais une « étiquette carbone ». Cette dernière précise si le papier est en fibres certifiées (à base de bois issu de forêts gérées durablement) ou fibres recyclées et donne en gramme équivalent CO2, l’empreinte carbone de chaque ouvrage. Un site a même été mis en ligne pour informer le lecteur sur le développement durable et l’engagement de Fayard au niveau écologique : fayard-durable.fr. On y apprend que si l’empreinte d’un livre est de 200 grammes équivalent CO2, cela équivaut à 3 heures de télévision ou à une production de 80 grammes de volaille industrielle. Le groupe précise que, progressivement, tous les ouvrages publiés par Hachette Livre sur papier recyclé (soit 80% du papier acheté par le groupe) seront dotés de cette étiquette.
Des démarches nationales
Suite au Grenelle de l’Environnement, la France s’est engagée à développer l’étiquetage environnemental de ses produits. Une expérimentation a été lancée en juillet 2011, pour déterminer la pertinence d’une généralisation de l’affichage environnemental. De son côté, le groupe Hachette Livre a décidé d’anticiper en se concentrant pour l’instant sur l’origine du papier et l’empreinte carbone (la fabrication d’un livre a en effet d’autres impacts environnementaux, voir notre article : Quel est l’impact environnemental du livre ?). Cependant, le calcul du bilan carbone d’un livre n’est pas fiable à 100%. Il existe en effet différentes méthodes de calcul, qui ont toutes leurs marges d’erreur. Par exemple, le taux d’incertitude de la société Carbone 4, qui s’occupe du calcul pour Hachette Livre, est de 30%. Mais le but de l’étiquetage est avant tout de sensibiliser les entreprises et le lecteur, qui pourra comparer l’impact écologique d’un livre à l’autre.