Les écrivains ne peuvent pas compter sur les concerts pour gagner plus d’argent. En revanche, ils ont les lectures publiques, les séances de dédicace…
C’est bien connu, toute peine mérite salaire. En partant de ce principe, Nicola Solomon, nouvelle secrétaire générale de la Société des auteurs britanniques, a fait une proposition lors d’un débat organisé dans le cadre de la conférence de l’industrie du livre britannique (16 et 17 mai).
Elle a suggéré que les écrivains soient rétribués lorsqu’ils participent à un événement de représentation (séance de dédicace, lecture publique, etc.). « A partir du moment où la librairie qui organise cette manifestation fait de l’argent, il me semble normal que le ou les auteurs qui y participent en touche une partie », a-t-elle argumenté. Car parfois ces gens sacrifient une journée complète de travail pour s’y rendre. » Selon elle, la somme reversée aux écrivains devrait correspondre à environ 10 % des ventes réalisées au cours de l’événement.
« Le meilleur moyen de faire disparaître ce type d’événement »
Bien évidemment, cette réflexion n’a pas manqué de susciter des réactions. Et pas forcément positives. « Payer les auteurs pour venir à ces manifestations est le meilleur moyen de faire disparaître ces dernières à court ou moyen terme, lui a ainsi rétorqué Jo James, un autre membre du panel. Sans compter que, la plupart du temps, les auteurs ont signé un contrat qui les oblige à venir faire la promotion de leur ouvrage et y participer… gratuitement. »
Par ailleurs, comme le note ActuaLitté, « le libraire lui aussi passe du temps à la promotion de l’auteur, et donne la priorité à cet auteur durant quelques heures. Tout cela au détriment du reste de son magasin… »
(d’après The Bookseller)
L’auteur touche des droits d’auteur sur chacun de ses livres vendu et dédicacé par lui ce jour-là. En aurait-il vendu autant sans cette séance de signatures ? (je ne parle bien sûr pas des auteurs sur-médiatisés).
Lorsque l’auteur a vendu lors d’une séance de dédicaces une vingtaine d’ouvrages, il estime cette journée comme réussie. Il a gagné entre un et un euro cinquante par exemplaire soit une somme fabuleuse comprise entre vingt et trente euros qu’il touchera de la part de son éditeur plusieurs mois plus tard. Dois-je faire le décompte des frais qu’il a engagés pour cette participation – il ne vient pas à pied – sans parler du temps qu’il y a consacré ? Ce calcul se passe de commentaires.
Il ne se rend à une séance de dédicaces que pour échanger avec des lecteurs – qui n’ont pas encore lu son ouvrage – et pour acquérir un peu de notoriété.
Quant au libraire, ses motivations sont identiques car il ne fera pas, lui non plus, fortune lors d’une séance de dédicaces.
Bonjour, si l’auteur réside dans la ville de la manifestation, à mon humble avis, il n’est inhumain qu’il y participe gratuitement. Mais s’il doit en charge des frais énormes, quelque part, ce serait quand un tout petit peu injuste…même je pense qu’il doit y assister. Et si les libraires faisaient subventionner les séances de dédicaces ? Juste une question à votre attention.