Publier un livre est une première étape. Il faut ensuite en assurer la promotion, notamment en organisant des séances de signatures.
Votre livre a été édité et vous avez enfin atteint votre objectif ! Mais en réalité, ce n’est que le début, car pour que le livre se vende, il faut en faire la promotion. Cela commence souvent par des rencontres avec les lecteurs et des séances de signature. Mais ces séances de dédicaces peuvent s’avérer à double tranchant. En effet, elles peuvent vous permettent de vendre des livres ou bien être des moments de pur embarras et de grande solitude…
Pour bien préparer les séances de signature de vos livres, voici quelques conseils à suivre :
Evitez les librairies et les salons
Bien souvent, il vaut mieux laisser aux écrivains déjà reconnus les séances de signature dans les librairies ou les salons régionaux. Vous risquez en effet de ne voir venir que vos amis (dans les librairies) ou des personnes qui viendront vous parler d’eux et de ce qu’ils écrivent eux-mêmes (dans les salons). Quant au résultat des ventes, il risque fort d’être décevant…
Parlez de votre livre
Choisissez plutôt de participer à des événements qui vous permettent vraiment de présenter votre livre : des cafés littéraires, des bibliothèques, des rencontres avec des classes ou des participants à des ateliers d’écriture. C’est en parlant de votre livre et de la façon dont vous l’avez écrit que vous donnerez au public l’envie de le lire. Après avoir échangé avec vous, vos interlocuteurs désireront sans aucun doute poursuivre l’échange en achetant votre livre et vous demanderont de le dédicacer.
Demandez de l’aide
Si c’est possible, demandez à un ami de vous accompagner. Il s’occupera d’encaisser les ventes et de rendre la monnaie, tandis que vous vous consacrerez totalement à vos lecteurs. Votre « aide » pourra également faire patienter les acheteurs potentiels pendant que vous prendrez le temps de signer les livres.
Prévoyez suffisamment de livres
Cela paraît évidemment, mais mieux vaut avoir trop de livres à vendre qu’en manquer face à un acheteur potentiel. Cependant, ne les présentez pas tous sur la table. Mettez-en une dizaine en avant et réapprovisionnez votre stock au fur et à mesure.
Attirez les lecteurs
Si vous choisissez de participer à un salon, essayez de vous glisser dans la peau d’un « vendeur ». Vous avez beau être écrivain, vous voulez vendre des livres, n’est-ce pas ? Il vous faut donc attirer les lecteurs en misant sur la différence. Ne sous-estimez pas l’importance de la présentation des livres sur votre table. Couvrez-la d’une jolie nappe et mettez en avant votre nom sur un petit chevalet de table. Ne restez pas assis derrière la table. Tenez-vous plutôt debout à côté de la table et saluez les personnes qui s’approchent en les invitant à feuilleter vos livres.
Souriez, souriez, souriez !
Le sourire est l’élément indispensable qu’un bon vendeur doit toujours mettre en avant. Et c’est valable également pour un écrivain qui souhaite vendre et dédicacer ses livres. Si vous paraissez sympathique lorsque vous parlez de vos livres et les dédicacez, il y a fort à parier que les personnes que vous avez rencontrées fassent ensuite votre promotion auprès de leurs connaissances. Vous pourrez ainsi continuer à vendre des livres grâce à l’effet du bouche à oreille.
Vous avez organisé ou assisté à une séance de signature originale ou mémorable ? Racontez nous cette anecdote !
(Crédit photo : DM7 – Fotolia.com)
Bonjour, Pour le sourire, je suis tout à fait d’accord, cependant il faut éviter de trop en faire, sinon cela fera fuir certains acheteurs potentiels.
Par contre, je ne suis pas d’accord avec vous en ce qui concerne les salons et les librairies. Là au moins tout est organisé, les lecteurs viennent en connaissance de cause, D’autre part, c’est moins sélectif. Se faire inviter à un café littéraire ou dans une bibliothèque est très difficile. Par expérience (cela fait 10 ans que je dédicace), je peux vous dire que l’on vend moins dans ces rencontres.
Et puis souvent un salon permet de rencontrer d’autres organiateurs, donc ne pas dédaigner les salons.
Se transformer en vendeur.. Vous avez raison mais pas au niveau du marchand de tapis, ceux qui pratiquent « la vente forcée »
Voilà, voilà.. Bonne fin de semaine
Nicole Tourneur.
merci Nicole pour votre témoignage !
Les conseils que je propose n’ont bien évidemment rien d’universel…
C’est pour cette raison que vos témoignages sont importants.
Cela permettra à chacun de se faire son propre avis !
Bonjour,
Votre article est très intéressant à bien des égards. Selon mon expérience, il est très difficile de savoir les raisons pour lesquelles une dédicace marche ou pas, quand bien même elle a été préparée avec soin.
En termes de volumes vendus au cours d’une séance, j’ai dû osciller entre 0 et 50 exemplaires. Les « 0 » ont eu lieu soit dans des librairies, soit des bibliothèques mais jamais dans des salons où, effectivement, la diversité des auteurs présents limite singulièrement les possibilités. Au-delà des ventes elles-mêmes, c’est la qualité des contacts qui m’amène à dire qu’une dédicace a, de mon point de vue, été on non une réussite. Quel plaisir de rencontrer un libraire ou un bibliothécaire passionné, passion qu’il aura su transmettre aux lecteurs qu’il conseille. J’ai en mémoire certains débats où, en dépit d’une assistance peu fournie, les échanges ont pu durer plusieurs heures. Un vrai régal !
Je profite de cet espace d’expression pour réaliser un peu de « promo », individuelle et collective.
D’une part, je vous renvoie à la nouvelle « La dédicace » qui figure dans mon recueil « J’aimerais vivre un jour encore » (voir blog).
D’autre part, je vous signale le SIEL (Salon Indépendant des Ecrivains, Editeurs et Libraires,) qui se tiendra les 6 et 7 novembre à la BNF (entrée libre). J’y offrirai un poème à chaque personne qui se donnera la peine de venir échanger.
Bien cordialement,
Eric Van Hamme
Une question : A l’heure des livres numériques de quelles façons les écrivains vont-ils rencontrer leurs lecteurs ?
En signant les lecteurs numériques ?????
Si vous avez des idées…
Personnellement, je n’adhèrerai jamaisaux livres numériques, j’ai besoin de toucher le papier et de le respirer. Mais je comprends les lecteurs qui n’ont pas cette passion. Le livre numérique leur offre de la place dans leur bibliothèque, ce que je n’ai plus.. Nous avons dû rajouter des étagères dans le salon.
PS Eric Van Hamme que je ne connaissais pas hier mais que j’ai rencontré au SIEL aujourd’hui (grâce à vous) vous signalait ce salon. Hé bien, je n’y retournerai pas demain, affaire financière, et mépris des auteurs ! Voilà ce que j’ai ressenti. C’est la première fois que cela m’arrive en 10 ans de dédicace, et c’est la première fois que je resterai chez moi au lieu d’aller signer.. Plus de 400 auteurs pour une moyenne de 80 visiteurs par vague à cause de la sécurité. Comme quoi il faut bien faire attention lorsqu’on nous propose de venir signer. Parfois, nous servons de papier « attrape-mouches ».
Bonne soirée
Nicole Tourneur
Votre article permet de se repérer sans risque du ‘rien’.
Pour la première parution, je prépare des dédicaces pour la fête du livre dans ma région et vraiment les dédicaces dans les librairies ne m’enthousiasment guère. Une intuition de l’inexpérience. J’espère que les séances se passeront bien. Vos conseils m’apportent beaucoup. Croisons les doigts de l’aventure qui continue.
@ nicole et éric
je suis vraiment désolée d’apprendre que le SIEL était aussi décevant… Quel dommage, car permettre aux écrivains et maisons d’édition indépendants de se faire connaître était une bonne idée au départ. Que les organisateurs veuillent s’y retrouver financièrement ne me semble pas choquant. Mais que les participants soient écoeurés au point de ne pas revenir le jour suivant prouve qu’il y avait un vrai problème. Malheureusement, je n’ai pas pu m’y rendre car je n’étais pas à Paris…
@ aline
bonne chance et bon courage !
comme vous pouvez le voir dans les témoignages : la réussite d’une séance de signature ne dépend malheureusement pas que de l’auteur….
Un petit retour sur le Siel de Paris.
En termes de ventes : 0
Mais là n’est pas le plus important : seuls 4 contacts avec des personnes que j’ai dû arrêter en leur offrant des poèmes et des marque-pages, juste pour le plaisir d’échanger quelques instants.
Mon sentiment : les organisateurs ont avant toute chose chercher à se préoccuper de faire une manifestation lucrative. 200 exposants entassés dans un espace de seulement 800 m2. Des places chères payées (100 € pour un guéridon de 80 cm collé avec les voisins). Des limites de visiteurs liées à la taille de l’espace, ce qui fait un ratio ridicule visiteurs/exposants. De fait, des visiteurs ont pu attendre plus de 30 minutes juste pour accéder, certains ont même renoncé.
Des organisateurs fort peu courtois (je reste mesuré dans le propos) qui m’ont, ainsi qu’à mes voisins immédiats, fait comprendre qu’à 17h00 il fallait partir parce que nous n’avions pas payé le « supplément cocktail ». Aucun d’entre nous n’y sommes retournés le dimanche. Nous avons eu le sentiment de nous être fait « avoir ».
J’ai heureusement à cette occasion eu le loisir de rencontrer physiquement la charmante Nicole Tourneur qui elle, était placée dans un « couloir » reliant les deux salles (ce qui était somme toute moins pire que mes voisins et moi qui étions dans un angle de la première salle après un pylône).
Je regrette sincèrement d’avoir demandé à mon éditeur de financer cette mascarade qui n’aura servi, à mon sens, d’autres intérêts que ceux des organisateurs.
Article très instructif, même si je me pose des question sur un ou deux points…J’aimerai toutefois savoir comment on peut organiser ce genre d’évènement, lorsqu’on réside à l’étranger, qu’on écrit un livre bien entendu en langue française et que la maison d’édition (auto édition) est américaine? Et qui fournit les livre pour les dédicaces? Doit on les acheter ou les demander a son éditeur?
Merci pour votre réponse…
@anjimu
puisque vous avez choisi d’auto-édité votre livre : c’est vous l’éditeur !
donc c’est à vous qu’il revient de contacter les organisateurs des événements littéraires pour y participer (moyennant finances) ou les librairies.
Qui doit apporter les livres ? L’éditeur… donc vous.
N’hésitez pas à consulter cet article pour en savoir plus :
https://www.enviedecrire.com/7-questions-avant-auto-edition/
bonjour!!!
je suis Tapsoba Thierry, jeune auteur qui aura bientot son livre sur le marché en septembre.
moi j reside au burkina faso alors les dedicaces dans les salon litterraire en france et a bruxelle elle devrons être financer par qui moi ou mon editeur
actuellement j’ai penser de leur poser des question sur sa mais pas de reponse merci
@Thierry
Normalement l’éditeur ou les organisateurs des salons invitent les auteurs. Je pense qu’il serait temps d’aborder la question avec votre éditeur 😉
Et bien entendu, pour promouvoir sa séance de signature ou sa rencontre avec le public, n’oubliez pas de la référencer sur http://www.lesdedicaces.com 🙂 Un service gratuit qui n’existait pas jusqu’à aujourd’hui.
Enviedecrire.com a d’ailleurs réalisé un petit interview de son fondateur : https://www.enviedecrire.com/une-dedicace-en-quelques-clics/
Enfin, merci à toute l’équipe d’enviedecrire pour leur travail !
Quelque soit l’endroit, je crois que rien n’est plus important pour un auteur que de pouvoir échanger autour de son oeuvre (son bébé!)
Je n’ai pas encore beaucoup d’expérience dans ce domaine (4 séances à mon actif en 1 an pour mon recueil de nouvelles) mais à chaque fois, je garde le souvenir de belles rencontres.
Bonjour à tous,
J’ai besoin d’aide.
J’aimerais organiser une séance de dédicace pour une amie; comment m’y prendre? A quoi dois-je penser? Quels sont les différents éléments indispensables?
Merci pour vos réponse.
M.
@ Marlyse
Les réponses à certaines de vos questions sont dans l’article 😉
Un grand bonjour de Marrakech, à vous tous !
Je suis tombé sur ce site par hasard en cherchant à me renseigner sur une séance de signature, étant tout nouveau dans le métier. Et je le trouve très intéressant, et les auteurs fort sympathiques. Ce soir, du vendredi 29 janvier 2016, ce sera mon premier rendez-vous avec le propriétaire et directeur d’un grand café littéraire à Gueliz (Marrakech – Maroc) pour la promotion de mon livre : « De Fès à Marrakech via Paris – Du Bled au doctorat d’Etat » qui vient de paraître fin novembre 2015. Je suis complètement néophyte en la matière, étant professeur de droit. Aussi tous vos conseils, mais surtout les nobles et les généreux parmi ceux-là, seront précieux pour moi. Je vous remercie infiniment d’avance.
Bonsoir Jilali,,
Comment se sont passées vos dédicaces dans ce café littéraire de Gueliz ? J’ai écrit un roman qui se passe dans le désert marocain « celle qui vient de loin ». Le nom de votre café littéraire m’intéresse. Merci pour votre aide.
Les dédicaces avant les événements type Noël, Fête des mères, Fête des pères etc. marchent très bien,