- Rene Denfeld
- Alexis Zentner
- Dominique Batraville
Comment écrire le magique et le merveilleux ? A l’occasion du Festival America, trois auteurs ont proposé leurs visions.
Dévoilez la magie dans la réalité
Dominique Batraville, écrivain et comédien haïtien, estime que son « style s’apparente au réalisme merveilleux. Haïti fait partie du Tiers-Monde et subit une réalité brutale. Ce pays a connu une tragédie avec le séisme de 2010, qui a fait 300 000 morts. Le dosage de cette réalité dans mes livres se fait grâce au merveilleux : il permet une proposition allégée du drame quotidien que l’on vit. On s’invente tous un imaginaire pour passer entre le tragique et le merveilleux ». L’Ange de charbon (ed. Zulma) est son premier roman.
Explorez les différents rapports à la magie
D’après Alexis Zentner, écrivain américain d’origine canadienne : « Ce qui était magique lorsque nous étions petits fait partie des aléas de la vie lorsque nous vieillissons. Dans La Légende de Loosewood Island, mes personnages sont obligés de rester dans la magie, ce qui les force à la découvrir dans tout ce qui nous entoure. Cela me rappelle une anecdote. Ma famille et moi avions logé dans un très mauvais hôtel, dans lequel je m’attendais presque à découvrir des cadavres. Tout à coup, ma fille de trois ans s’est exclamé « Il y a du savon ! ». Pour elle, c’était de la magie. C’est cette différence de sensibilité entre adultes et enfants que j’ai voulu étudier ». En 2008, il a obtenu le Narrative Prize avec sa nouvelle Trapline et le O. Henry Prize pour Les Bois de Sawgamet (ed. Lattès).
Interrogez le monde grâce au merveilleux
Pour Rene Denfeld, journaliste et enquêtrice spécialisée sur la peine de mort, le merveilleux permet de mettre en lumière la beauté : « J’ai écrit sur les couloirs de la mort, car je voulais célébrer la beauté et les merveilles que l’on peut trouver dans ces lieux. Les personnages fantastiques de mon roman sont un moyen pour le personnage qui les invente de s’échapper de l’atmosphère sordide. Je voulais absolument éviter la violence gratuite, si divertissante pour certains. Ce roman me permet de poser des questions : pourquoi les gens font-ils des choses terribles ? Sont-ils capables de rédemption ? Nous vivons tous dans nos prisons de remords et d’angoisses dont nous essayons de nous échapper ». En ce lieu enchanté (ed. Fleuve) est son premier roman.
(Crédit photo : Festival America)
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