Un poème a souvent comme point de départ une idée, une image. Mais cela ne suffit pas à construire un texte entier… Voici 5 questions simples à vous poser pour explorer et faciliter le passage de l’image au poème :
Qui parle ?
Il est important de choisir dès le début un « pilote » invisible qui va accompagner le lecteur. Il peut s’agir d’une personne en particulier ou d’un narrateur anonyme. Peu importe qui il est, il doit être convaincant. Car c’est de lui que dépend le niveau de langue (littéraire ou familier), le niveau émotionnel (intense ou distancé) et l’atmosphère dominante par rapport au sujet (sombre, méditative, blagueuse, coléreuse…). Vous pensez peut-être que tout cela doit venir de façon automatique et ne doit pas être travailler consciemment. Essayez malgré tout de vous poser cette question au moins une fois au cours de votre processus créatif. Vous permettrez ainsi à vos lecteurs de sentir une « présence » pendant leur lecture. Et cela fera toute la différence !
Qui écoute ?
A qui souhaitez-vous vous adresser ? Vos amis poètes, vos amis non poètes, votre professeur ou mentor, un éditeur de poèmes, les critiques littéraires, votre famille, les hommes, les femmes, votre amoureux (se)… Vous souhaitez sans doute toucher plus qu’une seule de ces cibles. Alors pensez à leurs attentes.
Quelles sont les circonstances ?
Si vous avez déjà commencé à écrire, vous pouvez vous demander quelles sont les circonstances dans lesquelles vous avez eu cette idée de poème. Etait-ce quelque chose que vous avez entendu ou lu ? Une humeur inhabituelle, une scène de vie que vous avez observée ? Etre conscient de cette impulsion initiale, vous aidera à développer le texte que vous avez commencé.
Quel est votre objectif ?
Avez-vous décidé d’écrire ce poème pour recréer la scène observée ou l’humeur que vous avez ressentie ? Pour raconter une histoire ou pour méditer sur un sujet ? Si vous parvenez à identifier l’objectif de votre poème, il vous sera plus facile de l’atteindre.
Quelle sera la réaction des lecteurs ?
Quelle réaction aimeriez-vous que vos lecteurs aient en lisant votre poème ? Est-ce que vous aimeriez qu’ils rient, qu’ils soient en colère, qu’ils pleurent, qu’ils approuvent votre position philosophique ou politique.
(Crédit photo : © arkgarden – Fotolia.com)
DÉCOUVREZ :
Le témoignage de Charles Dobzynski, lauréat du prix Goncourt de la poésie en 2005
Le témoignage de Vénus Khoury-Ghata, lauréate du Prix Goncourt de la poésie en 2011
Oups…
Impression d’assister à cette scène du Cercle des poètes disparus, quand John Keating fait mine d’écouter religieusement l’introduction d’un « Lagarde et Michard » US, qui demande de traiter la poésie en valeurs comptables, avant de demander aux élèves d’ARRACHER ces pages!!!
Les poèmes me viennent comme une respiration, comme un souffle.
Ils sont « déclenchés » par un mot, un prafum, une image, une émotion.
Ecrits en, maximum, 10 minutes-alexandrins, sonnet compris…
Très très rarement-oserais-je écrire jamais- retravaillés.
Oui, mes poèmes sont mes libres enfants de Summerhill….
Amitiés,
Sabine.
A découvrir : le témoignage de Charles Dobzynski, lauréat du prix Goncourt de la poésie en 2005. Dans son interview vidéo il explique comment il travaille et retravaille ses poèmes : https://www.enviedecrire.com/rencontre-avec-charles-dobzynski/
Ce que j’aimerais comprendre est que par exemple on demande de restaurer l’image d’un poème .
Comment dois-je le faire