Ecrire, de la page blanche à la publication
Flaubert, Proust et moi
(Nouvelle édition augmentée)
Marianne Jaeglé
(éd. Scrineo, 2014)
Vous avez très envie d’écrire, mais vous ne parvenez pas à sauter le pas ? Vous avez déjà noirci de nombreux carnets, mais vous ne réussissez pas à passer du fragment au texte long ?
Pour tous les passionnés d’écriture, Marianne Jaeglé a écrit un livre qui devrait les aider à dépasser leurs inhibitions. Ecrire, de la page blanche à la publication est un livre très documenté à partir de l’expérience de son auteure, écrivaine, agrégée de lettres modernes et animatrice d’ateliers d’écriture aux ateliers Elisabeth Bing. Pour étayer ses propos, Marianne Jaeglé fait également appel aux expériences et réflexions de nombreux écrivains reconnus : depuis Paul Auster à Stendhal en passant par Rainer Maria Rilke ou encore Alain Robbe-Grillet. Mais il ne s’agit en aucun cas d’un cours magistral. Ici pas de ton professoral : le tutoiement est de mise, à l’image de ce qui se passe dans les ateliers d’écriture. Ce livre se veut proche de ses lecteurs pour les accompagner tout au long des étapes incontournables, mais souvent difficiles de l’écriture. Ecrit sur un ton dynamique et chaleureux, il a pour objectif de donner des pistes de travail à chaque « écrivant » et de l’entraîner dans sa découverte des processus de création jusqu’à la relation avec les éditeurs.
La nouvelle édition augmentée propose un tout nouveau chapitre qui raconte comment se construire en tant qu’écrivain. Car écrire un roman est une chose, mais ensuite, comment doit-on gérer la rencontre avec les lecteurs ? Comment organiser sa vie en fonction de l’écriture ? Et comment résister au désespoir de ne pas être publié ?
Découvrez les conseils d’écriture de Marianne Jaeglé dans la rubrique : Ecrire son premier roman.
Un très très bon livre. Il se lit d’un tout. Puis se relit par morceaux dans les moments où l’on se met en question.
J’aimerai beaucoup des conseils pour améliorer mon orthographe et éviter les phrases trop lourdes, ou les répétitions… et comment améliorer son vocabulaire ? J’attends avec impatience les chroniques de Marianne
@lina
une des choses à faire serait certainement de prendre l’habitude de se relire systématiquement. Et d’imprimer ses textes pour les relire plutôt que de les relire sur l’écran de son ordinateur.
@Lina :
pour améliorer phrases trop lourdes et répétitions : une seule solution, Lina, relisez-vous, et retravaillez votre texte. vous pouvez notamment le lire à haut voix, de façon à entendre les phrases qui vont et celles qu’il faut améliorer (Flaubert appelait cela « le gueuloir » et c’est très efficace).
Pour ce qui concerne le vocabulaire, je ne suis pas certaine qu’il faille chercher à l’améliorer ou à l’enrichir à tout prix. Je vous renvoie à ce qu’écrit Stephen King dans Ecriture, mémoires d’un métier à ce propos.
Pour faire comprendre à ceux qui se plaignent de leur vocabulaire que l’essentiel n’est peut-être pas là, il cite la réponse que la pute fait au matelot inquiet lui aussi (mais pour d’autres raisons) : « L’important, mon chou, ce n’est pas ce que tu as, mais comment tu t’en sers ».
sur ce, Lina, bon courage et bonne écriture !
Marianne Jaeglé
vivement votre chronique détaillant les conseils. J’en ai besoin, bien sûr et j’en raffole. mais n’oublions pas qu’il faut que chaque écrivain doit laisser percer sa personnalité dans ses écrits. Ce n’est donc pas le style ou /et le choix des mots que l’on doit conseiller mais plutôt la manière d’aborder le sujet que l’on veut décrire et cela peut varier suivant le thème, le cadre, les personnages que l’on choisit. A bientôt j’espère.
@ Barth : je ferai de mon mieux, promis ! : -)))
Je le commanderai pour mon anniversaire :). Je réfléchis à une histoire depuis la 6ème. J’ai écris quelques passages et je me décourage beaucoup, cela fait quelques mois que j’ai arrêter.
En panne d’inspiration ?
Faites une marche dans la nature, seul, fuyez la ville, le bruit, écoutez les oiseaux, regardez les faire leur nid et s’ébattre, jouez avec votre chien.
Etirez vos membres , Marchez, courez, faites des. mouvements d’extension et d’assouplissement et surtout respirez à fond .
Observez la nature, les arbres et leurs bourgeons.
Vous retrouverez la note juste, le mot approprié et l’idée nouvelle surgira d’elle-même.
Le doute (littéraire)
Et que le doute soit.
Au syndrome de la page blanche, succède le doute. Il va de soi.
Inévitable il faut l’affronter et le vaincre sous peine, en renonçant, à ne jamais pouvoir se dire « j’écris «
C’est le premier sérieux écueil à surmonter et le plus important. Il est grave car il nous prend à la gorge, pouvant nous-même nous déclarer un précieux ridicule, voire un nul.
Comment surmonter un tel problème : ?.
L’alternance en
– s’acharnant dans la recherche des meilleurs créativité, inspiration, projet, du mot le plus juste, jusqu’au plus profond de nos entrailles à en être tenaillé par l’émotion.
– s’identifiant au personnage du roman, rentrer dans sa peau puis dans celle du spectateur de l’intrigue, en utilisant la résonance appropriée du mot à l’esprit de l’ histoire ou du scénario
avec…
la bouderie du texte jusqu’à son oubli pour le reprendre plus tard ; le recul du temps et l’œil neuf ferons découvrir les erreurs, manquements et autres inepties, permettant ainsi de rectifier jusqu’à sa propre perfection.
Notre doute est écarté quand nous sommes fiers de ce que nous venons de lire au point de se dire : » c’est moi qui écris ça ? Mais c’est pas mal du tout !
C’est gagné !
Le doute se soigne et se guérit. Seul son propre esprit peut le faire et seuls nous-mêmes sommes en mesure de vaincre sous peine, en se faisant aider, de dénaturer le caractère et la valeur personnels de l’ouvrage .
La créativité
La puissance et le génie du cerveau humain permettent de créer tout ce qui peut lui faire plaisir, utile ou non, améliorer sa vie, percer des mystères à l’infini mais aussi engendrer son lot de souffrances.
Sur le plan artistique, la créativité permet l’accès à l’idéale et impénétrable beauté, qui fait vibrer les sens. et engendre son lot d’émotions et de frissons.
C’est une conjonction de notes rares, subtiles, hasardeuses avec un tempérament réceptif, au bon moment et au bon endroit. C’est exceptionnel. Rare mais remarquable.
j’ai revé depuis mon enfance de devenir ecrivain..j’ai commencé mes premiers essais depuis l’age de 14 ans..mais je n’ai jamais achevé un travail..est ce par paresse ? à présent après des années je suis toujours obsédé par l’ecriture non pour réaliser un reve qui m’a accompagné depuis mon enfance mais pour montrer à mon entourage que mes lectures ne sont pas sans enjeux..j’ai souffert ,la plume etait toujours la pour me consoler..je lui confiaits mes chagrins,mes jois,mes deceptions
je me demande si un jour j’ecrirais
qqc pour le public..
Pour Khalid et Anne-Sophie
l’idéal, afin de vaincre les obstacles reste la participation à un atelier : c’est là que, stimulé par le groupe et l’animateur, vous trouverez la force et les moyens de mener vos tentatives à terme.
bon courage !
Merci Marianne pour les conseils, mais quand il s’agit de finir son mémoire de master en sociologie à 51 ans et sans être habitué à écrire, perdant de jour en jour l’envie de produire, que dois-je faire? surtout que la carrière est encore longue pour un adulte à mon age pour rédiger des articles scientifiques. Merci.