Des millions de livres dans un container

En Californie, un homme a entrepris de conserver des millions de livres dans un container. Il a pour l’instant recueilli 500 000 ouvrages dans son « arche de Noé » littéraire.

Brewster Kahle peut passer pour un excentrique, mais son projet est bel et bien en place. Ce californien de 51 ans a dépensé près de 3 millions de dollars, soit plus de 2 millions d’euros, pour acheter et entretenir un container, destiné à conserver une copie de chaque livre. Il part d’un postulat simple : « On ne peut pas prédire ce qui dépeindra une culture », autant donc tout conserver.

Conserver le passé

Brewster Kahle n’est pas un grand nostalgique du format papier et n’a rien à reprocher au numérique. Bien au contraire, puisqu’il a fondé The Internet Archive, qui archive les pages web pour faciliter l’accès à la connaissance. Son but premier est donc de numériser un grand nombre de données et d’oeuvres, pour mieux les conserver. Mais que faire de tous ces ouvrages un fois ces derniers numérisés ? C’est ainsi que Kahle a eu l’idée d’archiver également la version papier. Il confie au site du New York Times : « Nous devons conserver le passé même lorsque nous sommes en train d’inventer un nouveau futur. »

Une collection qui se développe

Les bibliothèques sont nombreuses à apporter leur pierre à « l’édifice » de l’excentrique californien, et tout le monde s’y retrouve. Celle de Burlingame, par exemple a donné à Kahle un grand nombre d’ouvrages inutilisés qui occupaient une salle entière. La pièce, enfin libre, sert maintenant de salle informatique où des ordinateurs ont pris la place des livres. Brewster Kahle reçoit ainsi 20 000 livres par semaine, et les bibliothèques se séparent d’ouvrages qu’elles n’utilisent plus. L’américain ne compte pas s’arrêter là. Il compte déjà 500 000 livres dans son stock et il va continuer ainsi jusqu’à atteindre des dizaines de millions de livres archivés.

 

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3 Replies to “Des millions de livres dans un container”

  1. C’est exactement à partir de ce projet que le Mondanéum a été mis sur pied en Belgique à la fin du XIXe siècle. Deux Belges voulaient y conserver tout ce qui était imprimé sur terre. Aujourd’hui, on appelle le Mondanéum « L’internet de papier ». Au passage, pour classer les documents, ils ont inventé la CDU, classification décimale universelle, sur laquelle s’appuient encore bien des bibliothèques.

  2. Estelle dit :

    @ Nicolas : Merci pour ces précisions 🙂

  3. Je trouve l’idée intéressante. A mon échelle, j’aimerais un jour avoir une vraie et grande pièce bibliothèque chez moi (j’en ai une mais trop petite !). Je trouve que les bibliothèques ont quelque chose de grisant, elles contiennent des milliers de portes ouvertes vers d’autres mondes réels ou imaginaires !

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