Les écrivains vont aussi participer à l’un des plus grands évènements sportifs mondiaux de la planète, l’année prochaine à Londres. A leur manière.
Et si la poésie devenait un jour une discipline olympique ? En attendant ce jour peu probable, les artistes britanniques ont décidé de se mobiliser autour des Jeux olympiques qui doivent se tenir à Londres l’été prochain. L’un d’eux, Simon Armitage, vient même de lancer une initiative originale.
Avec l’aide du Southbank Centre, où il est actuellement accueilli en résidence, il a créé Parnassus Poetry. Le principe ? Réunir 205 poètes – soit un par nation olympique – et les faire prendre part, pendant une semaine (26 juin au 2 juillet), à des lectures, des ateliers d’écriture, et une tournée à travers le Royaume-Uni. Chaque artiste devra aussi composer un poème dans la langue de son pays. Toutes les contributions seront réunies dans un recueil, La Mémoire du monde (The World Record), qui « célébrera la paix entre les peuples et défendra la poésie dans toute sa richesse et sa diversité linguistiques », selon Jude Kelly, l’une des organisatrices.
Une sélection en deux étapes
Pour le moment, la manifestation n’en est encore qu’à la phase de sélection des représentants. Un processus d’ailleurs très simple. Jusqu’au 22 juillet, n’importe qui peut ainsi suggérer le nom de trois poètes de son pays en les classant par ordre de préférence – médaille d’or au favori, médaille d’argent pour le 2e et bronze pour le 3e. Un jury d’experts sélectionnera ensuite un lauréat par nation. Les résultats seront connus au printemps 2012.
« Mon pressentiment, c’est que Poetry Parnassus va être le plus grand événement autour de la poésie jamais organisé ! » s’enthousiasme Simon Armitage, à l’origine du projet. Il craint tout de même de ne pouvoir accueillir les représentants de tous les pays. « Certains d’entre eux auront certainement des difficultés à obtenir un visa et la permission de venir au Royaume-Uni, déplore le poète. En tout cas, nous ferons de notre mieux pour qu’un maximum d’entre eux soit présent. »
(d’après The Guardian)