Comment présenter votre manuscrit jeunesse aux éditeurs ? (2e partie)

Christophe Loupy, alias Metantropo, est un auteur, principalement en jeunesse, édité et traduit dans plus d’une quinzaine de langues. Il est également l’auteur du Guide de l’édition jeunesse qui répertorie tous les éditeurs jeunesse francophones et accompagne les auteurs et illustrateurs qui veulent écrire et travailler dans l’édition jeunesse.

Alors que la nouvelle édition du salon du livre de jeunesse de Montreuil vient de débuter, Christophe Loupy répond à vos questions et vous donne ses conseils :

Je viens d’écrire un texte que je veux envoyer aux éditeurs. Dois-je le protéger avant ?
Il existe une phobie des auteurs concernant le vol de textes par les éditeurs. Cette peur n’est pas fondée. Un éditeur ne s’amuse pas à ce genre de chose. Aucun risque donc, de ce côté-là. En revanche, si une copie de votre texte, à force de circuler, tombe entre des mains malhonnêtes (1 chance sur 1000, mais ça peut arriver), il est préférable que vous l’ayez protégé. De nombreux organismes proposent le dépôt de textes (SGDL, SACD, SNAC, SCAM, INPI), certains le font en ligne, par cryptage numérique. Surfez sur leurs sites et comparez leurs prestations et leurs prix. Ce n’est pas très cher et ça apporte une certaine sérénité dans le travail. (sur ce sujet, vous pouvez lire l’article : Comment protéger votre manuscrit ?)

J’ai préparé une maquette d’album (texte et images), puis-je l’envoyer sans risque ?
Pour le texte, voir ci-dessus. Pour les images, n’envoyez jamais vos originaux. Ils pourraient s’abîmer pendant le transport ou sur les bureaux où ils circuleront. Faites des photocopies couleurs de vos illustrations et montez votre maquette avec. De plus, autre avantage, vous pourrez préparer plusieurs maquettes et les envoyer à plusieurs éditeurs simultanément, ce qui vous fera gagner du temps car les délais de réponse des éditeurs sont parfois très longs (minimum deux à trois mois).

Je souhaite envoyer un manuscrit à des maisons d’édition, que dois-je noter sur la lettre d’accompagnement ?
En ce qui concerne la forme, il n’y a pas de règle. Ou plutôt, il y a autant de règles que d’interlocuteurs. Un directeur de collection tombera sous le charme d’un courrier léger, voire humoristique (car cela le sortira du quotidien des lettres stéréotypées), là où un autre ne sera pas du tout sensible à l’originalité et préférera le courrier plus « académique » dont il a l’habitude.
En ce qui concerne le fond, voici quelques conseils :
– Si vous jugez que votre lettre peut apporter des précisions sur votre oeuvre, profitez de ce courrier pour les mentionner.
– Si vous pensez qu’elle peut montrer que votre oeuvre a quelque chose de vraiment original, notez-le de façon à donner envie à votre lecteur de découvrir votre texte.
– Si vous pensez que votre vécu professionnel peut intéresser votre lecteur, parlez-en en toute simplicité.
– Enfin, précisez à votre interlocuteur qu’il peut, s’il le désire, vous faire sa réponse par e-mail. Cela présente certains avantages : tout d’abord, cela permet une réponse plus rapide, et ensuite, cela permet (quand une lettre type n’est pas déjà en mémoire dans l’ordinateur) d’obtenir un courrier plus personnalisé.

Tous les manuscrits que j’ai envoyés aux éditeurs sont revenus avec la lettre type de refus. Cela ne m’apporte rien pour progresser. Comment faire pour savoir ce qui pêche dans mes textes ?
Les éditeurs sont comme tout le monde, ils ne disposent que de journées de 24 heures. Aussi, s’ils veulent lire tous les manuscrits et répondre à tous les auteurs, ils doivent s’organiser. La lettre type, si elle est frustrante pour les auteurs, est l’une de leurs solutions pour pouvoir répondre à tous les courriers. Si vous voulez savoir ce qui pèche dans vos textes, il faut vous adresser ailleurs. La personne qui pourra vous aider dans ce domaine est un conseiller littéraire. Son rôle est de lire ce que vous faites, de vous aider à identifier vos faiblesses et de vous conseiller dans la réécriture de votre texte.
(d’après le site dédié à la littérature jeunesse : ricochet.org)
Retrouvez la première partie de cet article

Découvrez le Guide de l’édition jeunesse au Salon du Livre de jeunesse de Montreuil qui se tiendra du 27 novembre au 2 décembre 2013 (stand CRILJ/GRiffon, emplacement G29)

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One Reply to “Comment présenter votre manuscrit jeunesse aux éditeurs ? (2e partie)”

  1. Baraffe Audrey dit :

    Combien ça coûte les conseils d’un conseiller littéraire pour un roman d’environ 120 pages (format A4)

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