La quatrième de couverture est un élément décisif dans la conception d’un livre. Elle incite un lecteur à acheter le roman. Ou non. Mais comment est-elle conçue ?
Au moment de prendre un livre dans une librairie, pour l’acheter ou simplement le feuilleter, les gens observent différents rituels. Certains, après avoir regardé la couverture, font passer à l’ouvrage le test de la page 99. D’autres, plus simplement, consultent la quatrième de couverture. Cette page, la toute dernière, dispose d’un rôle capital. C’est elle qui peut amener un lecteur à acheter l’ouvrage ou, au contraire, à le reposer. Les éditeurs en prennent donc le plus grand soin. Mais comment la conçoit-on ?
« Un exercice délicat »
Du libraire à l’éditeur, tout le monde est d’accord : la quatrième de couverture est parfois un vrai casse-tête. « L’alchimie d’une quatrième de couverture est très difficile à trouver, confirme Philippe Touron, de la librairie « Le Divan », à Paris. C’est un exercice délicat, qui échappe aux règles codifiées du marketing. » Entre créer le désir et refléter le contenu du livre, « l’équilibre n’est pas toujours facile à trouver », renchérit Karina Hocine, directrice littéraire des éditions Jean-Claude Lattès. « Et le pire est de tromper le lecteur avec une accroche mensongère. »
Se mettre du côté du lecteur
Le lecteur, justement, c’est à lui que les éditeurs pensent en premier lors de la conception de la quatrième de couv’. Pour l’écrire, « il faut avoir une distance par rapport au livre, et se mettre du côté du lecteur, pas de l’écrivain », explique Émilie Colombani, du Seuil. Elle, comme l’immense majorité de ses confrères, estime donc que « l’auteur est le moins bien placé » pour la rédiger. Seul P.O.L. semble se distinguer. Ainsi, la dernière page des cinq romans de l’éditeur parus lors de la rentrée littéraire est signée de l’auteur lui-même. « C’est une règle chez nous, et aucune consigne ne leur est donnée », affirme Jean-Paul Hirsch, le PDG.
Un texte court, fidèle au style de l’auteur
Pour tous les autres éditeurs qui prennent en charge la rédaction de la quatrième de couverture, celle-ci obéit à certaines règles… que chacun adapte à sa sauce. Bien évidemment, le titre du roman, le nom de l’auteur, sa biographie express et un résumé du livre sont les éléments qui y figurent le plus souvent. Le ton, lui, doit « coller à celui du roman ». « Il ne faut pas employer des mots que l’auteur n’aurait pas utilisés, détaille Claire Delannoy, éditrice chez Albin Michel. C’est un exercice de style, une technique qui s’acquiert avec l’expérience », assure-t-elle encore.
Finalement, toutes proportions gardées, l’éditeur se retrouve un peu comme un écrivain en miniature, qu’il imite parfois jusque dans ses techniques… « Pour savoir si mon petit texte sonne juste, je le lis à voix haute », confie ainsi Karina Hocine. Gustave Flaubert n’aurait pas fait mieux.
(d’après le Figaro)
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