La Société civile des auteurs multimédia a récemment dévoilé son 3e baromètre des relations auteurs-éditeurs. Les résultats sont mitigés.
Cela devient un rituel. Chaque année depuis trois ans, à l’occasion du salon du livre de Paris, la Société civile des auteurs multimédia (Scam) publie son étude sur l’évolution des relations entre les écrivains et les maisons d’édition.
Pour 2011, le baromètre (synthèse complète ici) révèle une légère amélioration de leurs rapports. Ainsi, 71 % des auteurs se déclarent satisfaits de leur éditeur, contre 69 % en 2010 (et 64 % en 2009). Mais parmi les 29 % qui avouent rencontrer des difficultés, 7 % tout de même qualifient ces relations de « conflictuelles ».
La reddition des comptes reste un problème majeur
La situation est plus délicate quand se pose la question de la reddition des comptes annuels, indispensable pour calculer et verser les droits d’auteurs. L’étude révèle en effet qu’un éditeur sur deux seulement (49 %) respecte toujours cette obligation légale. 38 % ne le font que de temps en temps, et 13 % jamais. Elle montre aussi que, lorsque cette reddition des comptes est effectuée, elle n’est accompagnée d’un règlement des droits que dans 51 % des cas (47 % en 2010 mais 55 % en 2009). Autre problème, 40 % des écrivains continuent de penser que les relevés de droits des éditeurs ne sont pas clairs, et 47 % les trouvent incomplets.
Concernant la négociation des contrats, les auteurs commencent très lentement à se faire aider : alors qu’ils étaient 97 % à se débrouiller seul en 2009, et 96 % en 2010, ils ne sont plus que 94 % cette année. Les à-valoir, eux, sont présents dans 64 % des contrats. Le montant moyen de ces acomptes est le plus souvent compris entre 1 500 et 3 000 euros (40 %).
Droits d’auteur numériques, ça tâtonne toujours…
Quant aux droits numériques, on tatônne encore… Moins de la moitié (42 %) des derniers contrats signés par les sondés comporte une clause relative à l’exploitation numérique. 23 % seulement des auteurs ont signé un avenant numérique sur leurs anciens contrats, et 3 % ont négocié un contrat pour une exploitation uniquement numérique.
Cette enquête de la Scam est basée sur un questionnaire écrit envoyé à 3 000 auteurs. Cette année, 600 auteurs ont répondu, parmi lesquels 45 % avaient signé au moins un contrat en 2010 ou 2011.
Lire aussi : Le baromètre des relations écrivains/éditeurs 2010